Version du 6 janvier 2025
Paolo Benettin a obtenu sa thèse de doctorat en 2015 à l’Université de Padoue (Italie). Il a ensuite travaillé comme post-doctorant puis maitre de recherche, dans le Laboratoire d’écohydrologie de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Il a rejoint l’Institut des dynamiques de la surface terrestre le 1er août 2023, en tant que professeur assistant en prétitularisation conditionnelle et responsable du groupe Hydrology.
Spécialiste en hydrologie, Paolo Benettin s’intéresse en particulier au problème de l’«âge » de l’eau, et cherche à comprendre les processus de transports de l’eau et de solutés présents dans les bassins versants. Dans le cadre d’un projet financé en 2022 par le Swiss Data Science Center, il étudie comment le débit des rivières dans les bassins versants est influencé conjointement par les précipitations (eau nouvelle) et par l’eau accumulée dans les sols et délogée par l’eau de pluie (eau ancienne). Son objectif est de pouvoir réaliser des modélisations quantitatives fiables de ces processus hydriques au moyen d’algorithmes d'apprentissage statistique et d’éprouver ces algorithmes en situation réelle.
Paolo Benettin mène également des recherches dans le domaine de l’écohydrologie. Il collabore notamment à un projet du FNS (TRACET) pour déterminer les sources d’approvisionnement en eau des vignes du Chianti (Italie). En mesurant les proportions des différents isotopes de l’eau transpirée par les feuilles, il vise à identifier la part de cette eau provenant des nappes profondes, par rapport à celle issue des sols. De telles informations sont essentielles dans le contexte d’une agriculture subissant le changement climatique et les sécheresses croissantes.
A son arrivée à la FGSE, il a équipé la Chamberonne, rivière qui traverse les campus de l'UNIL et de l'EPFL, de plusieurs capteurs pour mesurer la qualité et la quantité de l'eau à haute résolution temporelle. Il dispose également d’un « Ecotron », chambre climatique permettant de réaliser des expériences sur les sols végétalisés dans des conditions de climat contrôlé. Ses expériences sur le terrain et en laboratoire, lui permettent d’accumuler de nombreuses données sur les temps de réponse de l’écoulement de l’eau dans les bassins versants, ainsi que d’étudier la relation entre la transpiration des plantes et le transport de solutés.