Virginia Ruiz-Villanueva

Version du 9 octobre 2020

Virginia Ruiz-Villanueva (née à Madrid en Espagne en 1981) est professeure assistante à l'Institut des dynamiques de la surface terrestre de l'Université de Lausanne. Elle a obtenu une licence en sciences de la Terre à l'Université d'Oviedo (Espagne, 2006) et un Master en géomorphologie, hydrologie et risques naturels à l'Université Complutense de Madrid (Espagne, 2008), où elle a également soutenu avec succès son doctorat en géomorphologie fluviale en février 2013.

Quelques mois plus tôt, en décembre 2012, elle a commencé son premier poste de post-doc au laboratoire Dendrolab de l'Université de Berne (Institut des sciences géologiques). Le laboratoire et une partie de l'équipe ont déménagé à l'Institut des sciences de l'environnement de l'Université de Genève en 2016 où elle a continué à travailler en tant que collaboratrice scientifique. En 2019, elle est devenue chercheuse senior au Laboratoire d'hydraulique, d'hydrologie et de glaciologie (VAW) de l'École polytechnique fédérale de Zurich (ETH).

Virginia Ruiz Villanueva a beaucoup travaillé sur les processus fluviaux et les risques inhérents dans les bassins fluviaux : notamment l'analyse et la modélisation des inondations extrêmes et la dynamique du bois flottant. Elle s'intéresse à la forme et à la fonction des écosystèmes fluviaux et à leurs interactions physico-biotiques, en mettant l'accent sur les rétroactions entre les processus fluviaux ( les inondations par ex.) et la forêt riveraine, qui est la principale source de bois flottant.

Depuis sa thèse sur les risques d'inondation dans les bassins montagneux non régulés du système central espagnol, les recherches de Virginia se sont étendues à l'étude de différents processus géomorphiques de cascades dans plusieurs zones montagneuses : Alpes suisses, Carpates polonaises ou Pyrénées. Ses multiples collaborations internationales l'ont amenée à étudier des systèmes fluviaux contrastés, comme certains des grands bassins de l'Himalaya ou du Rhône en France et les petits cours supérieurs des montagnes dans les Carpates, les Andes chiliennes et le Tian Shan.

Dans son travail, Virginia combine une approche de terrain des rivières et des compétences en calcul ainsi que la capacité à simuler numériquement des processus dans les rivières.  Son travail vise à développer de nouvelles méthodes de surveillance et de modélisation et à affiner les théories sur la manière dont les processus fluviaux interagissent avec les processus biotiques pour créer un habitat, en aidant à concevoir des stratégies de gestion efficaces et en informant les politiques environnementales durables.

Son travail est transdisciplinaire et représente l'intersection des aspects physiques, hydrologiques et hydrauliques, écologiques et sociétaux des rivières, en croisant des disciplines telles que l'hydrogéomorphologie, la biogéomorphologie ou l'écohydraulique. Sa contribution scientifique a été reconnue comme exceptionnelle et récompensée par la Société espagnole de géomorphologie (SEG), l'Association espagnole pour la recherche sur le Quaternaire (AEQUA) et la Société britannique de géomorphologie (BSG).