Le travail sur la respiration a une incidence directe sur le niveau de stress. Nous pouvons vivre des semaines sans nourriture, quelques jours sans eau, mais pas plus de quelques minutes sans air ! Cette évidence met en lumière combien la respiration est essentielle au bon fonctionnement de notre organisme.
Il peut sembler curieux qu’on ait besoin d’apprendre à respirer correctement: la respiration est un mouvement instinctif et inconscient, auquel on prête rarement attention. Pourtant notre mode de vie sédentaire, où l’on passe une grande partie de notre temps face à des écrans, ne favorise guère une bonne activité respiratoire. Le problème est que notre respiration est de faible amplitude: nous privilégions la respiration thoracique par de brèves prises d’air que nous concentrons dans le haut des poumons. De plus, le fait d’observer un écran a tendance à nous pousser à retenir notre souffle, particulièrement lorsque nous traitons nos e-mails: on parle d’« apnée de l’écran » ou d’« apnée de l’e-mail ».
Une mauvaise respiration excite notre système nerveux sympathique, qui est conçu pour nous préparer à l’action mais qui provoque en même temps des réactions de stress de type « combat/fuite » (en anglais fight or flight). En améliorant notre respiration, nous activons au contraire notre système nerveux parasympathique, qui, lui, est chargé de favoriser un état de repos, et diminuons ainsi notre taux de stress. Contrôler sa respiration équivaut à contrôler ses émotions.
Contrairement aux idées reçues, bien respirer ne consiste pas à remplir complètement ses poumons en inspirant à fond avant de passer à autre chose. C’est tout le contraire: il faut pratiquer une respiration abdominale, lente et régulière.