BLOC D'ACTIVITÉ THÉMATIQUE B3: GÉNÉTIQUE ET LINGUISTIQUE DU TEXTE: PRODUCTION ET VARIATION
Dates: 23-24 mai 2012
Lieu: Université de Lausanne
IntervenantEs : Almuth Gresillon (ENS/ITEM, Paris), Jean-Marie Lebrave (ENS/ITEM, Paris), Bénédicte Vauthier (UniBE)
Organisateurs : Marcel Burger, Rudolf Mahrer, Vincent Verselle (UniL), Antoine Auchlin (UniGE)
La critique génétique et la linguistique textuelle ont enclenché enfin un processus d’enrichissement mutuel (voir notamment Génétique de la production écrite et linguistique, J.-M. Adam et I. Fenoglio, coord., Modèles linguistiques, 2009). La première apporte à la seconde un corpus exceptionnel de variations ; elle donne à observer des faits de sens et de style, empiriques plutôt que forgés. La modèle d’organisation linguistique et (inter)discursive de la textualité qu’apporte la seconde est essentiel à une génétique qui, dans son versant linguistique, étudie comment la pensée se fait texte, suivant la langue et le discours.
L’interaction touche en particulier au phénomène de la transformation textuelle. La linguistique du texte y est confrontée, qui constate que son objet, régulièrement, se transforme (lors d’une réédition, d’une traduction, d’une citation...). Et la génétique également, puisque son objet premier est la description des transformations profondes qui font passer du presque rien des premières notes au presque tout du texte final...
Les deux journées CUSO du bloc de formation « Analyse des discours » réuniront cette année des linguistes et des généticiens du texte. La conférence introductive donnée par Almuth Grésillon et Jean-Louis Lebrave aura pour fonction d’introduire au versant linguistique de la génétique et de développer plus spécifiquement la distinction entre production et variation. Les autres participants apporteront, par des études de cas, la matière nécessaire à une réflexion portant sur un genre particulier de variation : celui qu’on observe entre différentes éditions qu’un auteur donne du même texte.
L’édition se définit couramment comme l’acte qui stabilise et fait advenir le texte. Nous en explorerons une autre conception : celle de l’édition comme modalité matérielle du texte exerçant des contraintes sur ses virtuelles réécritures. Pour donner un sens à la variation éditoriale, l’étude de ces contraintes est nécessaire – mais elle reste largement à conduire.
BLOC D'ACTIVITÉ THÉMATIQUE B4: LA CONSTRUCTION DU TOUR DANS L'INTERACTION PLURILINGUE
Dates: 31 mai-2 juin 2012
Lieu: l'Aubier (Montézillon, près de Neuchâtel)
IntervenantEs : Johannes Wagner (SDU, Odense), Lorenza Mondada (UniBAS), Simona Pekarek-Doehler (UniNE)
Organisatrices : Simona Pekarek-Doehler (UniNE), Lorenza Mondada (UniBAS)
Le tour de parole est une unité fondamentale pour l’étude de la parole en action, telle qu’elle est effectivement produite par les locuteurs en temps réel, pas à pas, et en tenant compte des réponses et réactions des interlocuteurs et des contingences du contexte. Son articulation en TCU (Turn-Constructional-Units) a fait l’objet de travaux nombreux – depuis le texte pionnier de Sacks, Schegloff & Jefferson, 1974 et depuis l’ouvrage collectif fondateur de l’approche grammaire & interaction (Ochs, Schegloff, Thompson, 1996). Ces travaux ont permis de montrer la manière dont la grammaire est un ensemble de ressources à la fois mobilisé de manière située dans l’interaction et reconfiguré par elle. L’école doctorale prend appui sur cette riche tradition pour explorer des aspects moins connus :
- alors que la majorité des travaux en linguistique interactionnelle portent sur le tour dans une langue donnée (du finnois au japonais, en passant par l’allemand et le français, sans oublier l’anglais), moins nombreux sont les travaux qui portent sur les pratiques de construction du tour plurilingue. La question qui se pose est de savoir comment différentes ressources linguistiques sont ajustées dans ce cas (p.ex. dans le code-switching, mais dans d’autres configurations hybrides aussi).
- alors que les travaux devenus classiques de la linguistique interactionnelle se sont focalisés sur la grammaire, les études qui tiennent compte de toute la variété des ressources multimodales mobilisées par les locuteurs restent rares. Il s’agit dans cette perspective de réfléchir à l’articulation entre prosodie et syntaxe, entre grammaire et gestualité. Afin d’explorer ces dimensions, l’école doctorale entend développer le programme suivant: - une introduction générale à la question du tour de parole, des TCUs, des unités de l’interaction, de leur formatage situé et sensible au contexte, ainsi que du rôle de la grammaire dans leur structuration sera d’abord offerte ;
- des élargissements concernant les ressources plurilingues et multimodales seront discutés ;
- afin de concrétiser l’approche proposée, un atelier de transcription sera proposé. Il comprendra des exercices pratiques permettant aux participants de se familiariser avec le détail de la pratique de la transcription. Les problèmes relatifs à la transcription de variétés hybrides seront discutés. Enfin, les participants seront invités à retravailler des données personnelles qu’ils auront amenées, afin de tester sur leurs propres corpus les avancées proposées. Une variété de données, issues de contextes diversifiés, sera discutée. Ce cette manière, cette Ecole doctorale entend fournir à la fois une formation théorique solide et une expérience méthodologique pratique. Elle s’adresse à touTEs les jeunes chercheurEs qui travaillent sur des corpus plurilingues ou des corpus de parole-en-interaction.
BLOC D'ACTIVITÉ THÉMATIQUE B5: HISTOIRE ET ÉPISTÉMOLOGIE DES THÉORIES LINGUISTIQUES
Dates: 27-29 septembre 2012
Lieu: Champéry hôtel National (Valais)
IntervenantEs : Françoise Douay (Univ. d'Aix-en-Provence), Giorgo Graffi (Univ. de Verona), Tomas Hoskovec (Univ. de Brno)
Organisateurs : Patrick Sériot, Sébastien Moret (UniL)
Ce programme est la suite des blocs de formation en histoire et épistémologie de la linguistique organisés par P. Sériot depuis 2003. En 2012 le thème général de l’école sera la notion de comparaison des courants, tendances et écoles en linguistique, dans la perspective des transferts culturels.