Mature palm oil plantation at Cargill's PT Harapan Sawit Lestari. Borneo, 2009. Photo: David Gilbert/RAN CC BY-NC 2.0
15 et 16 septembre 2014 | UNIL - IDHEAP salle 004
Programme et informations détaillées (448 Ko)
Depuis une vingtaine d'années, parallèlement à la régulation dans ses formes les plus visibles (conventions internationales, politiques publiques), l'environnement est largement gouverné à travers des arrangements, standards et bonnes pratiques qui, s’ils n’ont pas de caractère juridiquement contraignant, n’en dessinent pas moins les espaces d’intervention de la puissance publique comme des acteurs privés. La thématique de l'économie verte à laquelle a été consacrée le sommet sur le développement durable de Rio+20 en 2012 est emblématique de cette évolution.
La normalisation des produits, des pratiques et des expertises résulte de rapports de force mais aussi les entretient ou les reconfigure. La capacité à produire des standards et à les influencer est un enjeu majeur de pouvoir pour les acteurs (industriels, ONG de conservation de la nature, organismes de certification, bureaux d'études, agences de notation). Ce mode de gouvernance par les instruments, parfois qualifié de néolibéral, est observé dans tous les domaines des politiques publiques et connaît un fort développement en tant qu’objet de recherche.
Comment analyser la gouvernance de l'environnement par les normes en relation avec l'émergence de l'économie verte? Quelles sont les approches théoriques qui peuvent être mobilisées pour en rendre compte? Telles sont les questions auxquelles ce séminaire s’attachera, en faisant dialoguer sociologie des conventions et approches régulationnistes, autour des contributions d'Eve Chiapello (EHESS, Paris), Emmanuelle Cheyns (Cirad, Montpellier), Alice Vadrot (Université de Vienne), Caroline Serre, Arnaud Buchs et Valérie Boisvert (IGD, FGSE, UNIL).
