Printemps 2023

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CTL Prog-printemps 23

4 février 2023, 10h00-16h30, Institut littéraire de Bienne, Bienne

« Rencontres de Bienne / Bieler Gespräche / Incontri di Bienne »

Les Rencontres de Bienne auront lieu du 4 au 5 février 2023 à l’Institut Littéraire de Bienne.

Ces rencontres offrent une plateforme d'échanges et de discussions au sujet de textes en création. Les créations sont dans les trois langues nationales: italien, allemand et français.

Plusieurs formats d'atelier seront mis en place: des ateliers de texte, des ateliers de traductions, dont de la traduction expérimentale ou collective et des ateliers d'écriture.

 

1 mars 2023, 18h00-19h00 – UNIL, Anthropole 4068

« Info-Abend zur Studienfahrt zur Leipziger Buchmesse »

Vom 27.–30. April 2023 organisiert die Section d’allemand zusammen mit dem Centre de traduction littéraireeine Studienfahrt nach Leipzig und Halle an der Saale. Im Zentrum der Fahrt steht der Besuch der Leipziger Buchmesse und des dortigen Übersetzerzentrums. Ausserdem gibt es die Gelegenheit, die beiden Städte Leipzig und Halle zu entdecken. Die Fahrt richtet sich an Studierende der Section d’allemand im Master sowie im Programme de spécialisation en traduction littéraire. NachwuchsübersetzerInnen sind ebenfalls willkommen.

Begleitet wird die Fahrt von Angela Sanmann und Hans-Georg von Arburg. Die Reise findet mit dem Zug statt. Untergebracht sind wir in einer Jugendherberge in Halle an der Saale.

 

1 mars 2023, 18h00-19h00 – Fribourg

« Textures, Rencontres littéraires »

10h-12h: Traduire avec Valentin Decoppet (FR/DE)

En collaboration avec les Rencontres de Bienne.

Épineux, knackig ou völlig unverstandable, certains passages de traductions méritent qu’on s’y attarde pour les confronter avec les solutions d’autres traducteur·ice·s. Et c’est exactement ce que se propose de faire cet atelier : (re)découvrir le plaisir d’échanger sur un texte par le biais de la traduction.

12h-13h: Rencontre avec Alexandre Hmine et Lucie Tardin (FR/IT)

L’écrivain tessinois Alexandre Hmine, prix suisse de littérature, entrera en dialogue avec Lucie Tardin, traductrice de son roman Grains noirs paru chez Zoé en 2022. La rencontre mêlera récit de création, épopée de traduction et lectures.

13h-14h: Rencontre Alberto Nessi et Jérome Meizoz (FR/IT)

Jérôme Meizoz est professeur de littérature à l’université de Lausanne et écrivain. Il a traduit les poèmes de l’écrivain tessinois Alberto Nessi, prix suisse de littérature. Son dernier recueil, Storie di paese / Histoires de village, est publié chez Empreintes en bilingue.

 

11 mars 2023, 14h-17h – UNIL, La Grange

« Traductrice, traducteur d’un jour »

Avec Kim Leuzinger

Les ateliers « Traducteur, traductrice d’un jour » proposent de jouer avec les mots et de s’initier aux enjeux de la traduction littéraire, sans barrière linguistique.

Dans le cadre du spectacle Tous les poètes habitent Valparaiso présenté à La Grange du 7 au 12 mars, Kim Leuzinger, traductrice et médiatrice culturelle, guidera les participant·e·s à partir d’un poème en espagnol pour se frayer un chemin entre original et traduction. Il s’agira de se mettre à l’écoute du texte afin d’élaborer, seul·e ou en petit groupe, une version française du texte donné. On (re)découvre ainsi la langue espagnole, et surtout la langue française, ses potentialités et ses ressources, tout en s’amusant.

 

20 mars 2023, 18h30-20h – Cercle littéraire de Lausanne, Lausanne

« Les chants de la Rue des Forgerons »

Avec Festa Molliqaj et Ndriçim Ademaj

Festa Molliqaj et Ndriçim Ademaj présentent le recueil de poème Les Chants de la Rue des Forgerons. Ils parleront traduction, inspiration et écriture, et liront des extraits en albanais et en français.

Les Chants de la rue des forgerons est une œuvre poétique écrite par un jeune écrivain albanophone originaire du Kosovo, Ndriçim Ademaj. Les poèmes, de longueurs variables, parcourent différents pays et parlent de l’amour dans ses multiples facettes : abandon, nostalgie du temps passé, colère, jalousie, désir intense. Considéré comme un des représentants de la nouvelle génération d’auteurs du Kosovo, Ndriçim Ademaj a publié trois recueils de poèmes et un roman. Il a reçu le Prix de la Francophonie au concours international de poésie de la Faculté des Lettres de Sorbonne Université en 2022. 
La traductrice du recueil, Festa Molliqaj, qui a grandi et étudié à Lausanne, est bilingue albanais-français. Très vite, elle s'est attelée à développer les « mécanismes » de passage d’une langue à une autre et a fait de la traduction un outil de pensée. Également à l’aise en italien, elle travaille actuellement sur la traduction du roman de Doris Femminis, Fuori per sempre, qui paraîtra aux Éditions d’en bas en 2023.
Organisée par Tulalu ?! et le Centre de traduction littéraire de Lausanne (CTL), la rencontre sera animée par Valmir Rexhepi.

« Dans ma ville coule un fleuve / qui parfois se sépare en deux » //

"Nëpër qytetin tim derdhet një lumë / që herë-herë ndahet në dysh"

https://enbas.net/ademaj-ndricim-kenge-nga-rruga-e-farketareve-chants-de-la-rue-des-forgerons-2022/

 

24 mars 2023, 11h30-12h30 – Genève, La scène du Salon africain

« De langue à langue littéraire »

Avec Monique Kountangni et Souleymane Bachir Diagne

Homme pluriel, prônant la tolérance et l'écoute de l'Autre, le philosophe Souleymane Bachir Diagne est un passeur de cultures. Il vient partager sa passion de la traduction avec une consœur Monique Kountangni, diplômée de la spécialisation en traduction littéraire de la Faculté des lettres de l'UNIL. 

Présentation de l'essai que Souleymane Bachir Diagne a consacré à la traduction : De langue à langue, paru en 2022 chez Albin Michel.

Et en plus:

Chaque jour, à 12h, la Scène suisse du Salon du livre, Genève consacre une petite heure à la traduction. "La traduction s'adapte", des rencontres avec des traducteurs et des traductrices, au sujet de nouvelles parutions, de la traduction de poésie, de la traduction de lettres, de la BD...

 

19 avril 2023, 17h30 – UNIl, Anthropole 4131

« Rencontre avec David Ferré, traducteur de l’espagnol »

Discussion (en espagnol et en français) au sujet de la traduction de "Estudios de tres pesadillas de un hombre con cabeza de gato" de Bryan Vindas Villarreal.

David Ferré est metteur en scène diplômé du Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Madrid (RESAD), ainsi qu’éditeur et traducteur (www.actualites-editions.com). Il a créé la compagnie Sans voies en 2000. Son travail de mise en scène s’articule autour de chantiers pluridisciplinaires d’écriture et interroge les multiples formes du théâtre contemporain. En 2008, il fonde Actualités Éditions. La traduction théâtrale de jeunes auteur·es hispanophones constituant l’une de ses activités principales, il a conçu et dirigé l’ouvrage collectif Théâtre espagnol : les écritures émergentes, publié aux éditions de l’Amandier en 2010. Il fait partie du comité exécutif du PEN club français, et il y préside le Comité pour la traduction et la diversité linguistique.

Le texte dont il viendra nous parler, "Estudios de tres pesadillas de un hombre con cabeza de gato" de Bryan Vindas Villarreal, reprend le fait réel du Massacre de la Croix d’Alajuelita (1986-Costa Rica) dans un dispositif esthétique qui consiste à mettre en exergue la figure d’un tueur en série, et d’un violeur. Il propose des stratégies dramaturgiques radicales par le biais d’une mise en abîme du récit où sont intégrées des marionnettes elles-mêmes masquées.

Synesthésie de la langue théâtrale

Cette approche s’inscrit dans un cadre de travail littéraire qui relève du champ esthétique de la traduction-paysage tel que Gertrude Stein l’a défini, à savoir sur la synesthésie de la langue théâtrale qui pose problème en traduction en raison de la multiplication de ses récepteurs (publics, artistes, personnages, locutions etc). Ainsi, la traduction est envisagée comme une mosaïque littéraire, plastique et acoustique, construite pour modéliser la fable et ses ingrédients poétiques et ce afin d’en proposer un accès différent au public habitué à recevoir un texte théâtral comme un objet fini, qu’il soit éditorial ou scénique. La traduction ne relève alors plus d’un geste unique relevant de la linguistique mais de la dramaturgie et de la transmission, établissant un autre rapport à notre propre langue, le français.

 

27 avril 2023, 10h15-12h – UNIL, Anthropole 5157

« Maurizia Balmelli, traductrice de Virginie Despentes »

À partir de sa traduction de King Kong Théorie (Fandango, 2019) et de Cher connard (à paraître en 2023) de Virginie Despentes, Maurizia Balmelli parlera du travail et des défis de la traduction, en se concentrant sur le problème de l’oralité et de l’immédiateté linguistique ainsi que sur des questions plus générales liées à cet « exercice d’équilibrisme » qu’est la traduction. 

Un entretien mené par Natalia Proserpi. Ouvert à toutes et tous.

Partendo dalla sua traduzione di King Kong Théorie (Fandango, 2019) et di Cher connard (in uscita nel 2023) di Virginie Despentes, Maurizia Balmelli parlerà del lavoro e delle sfide della traduzione, focalizzandosi sulla resa dell’oralità e dell’immediatezza linguistica ma anche su questioni più generali legate a questo complesso «esercizio di equilibrismo». 

Maurizia Balmelli est née en 1970 et a grandi sur la rive suisse du lac Majeur. Elle traduit des ouvrages de fiction du français et de l'anglais en italien. Parmi les auteurs qu'elle a traduits figurent Aleksandar Hemon, Martin Amis, Mary Gaitskill, Wallace Stegner, Ian McEwan, Sally Rooney, Miriam Toews, J. M. G. Le Clézio, Emmanuel Carrère, Agota Kristof. Elle a remporté le prix Gregor von Rezzori 2010 pour sa traduction de Suttree de Cormac McCarthy et le prix Terra Nova 2014 de la Fondation Schiller pour sa traduction de Rapport aux bêtes de Noëlle Revaz (Cuore di bestia).
Elle vit à Paris. En 2022, elle a reçu le Prix spécial de traduction de la part de l'OFC.

 

27 avril 2023, 16h15-17h45 – UNIL, Anthropole 5196

« Capturing the Middle Ages : translation and rewriting »

Avec Jessica Stephens

Over the past twenty years or so, since the publication of Seamus Heaney’s Beowulf in 1999, a number of contemporary poets have turned to the translation of literary works from the Middle Ages, a period which stretches from the fall of the Roman Empire to the Renaissance, from Beowulf to the writings of Chaucer. During this conference I will explore the reasons behind the surge of interest for the Middle Ages on the part of a few translator-poets, namely J.R.R. Tolkien, Seamus Heaney, Maria Dahvana Headley, Simon Armitage and Caroline Bergvall. How do these writer-translators set up a dialogue with some of the fathers of European literature and how does the living literary influence of the Middle Ages ramify into the present through creative forms of translation - recontextualisation, rewriting, intermedial recreation? How does translating works from the Middle Ages allow contemporary poet-translators to dig deep into their own creative resources? Do all these versions qualify as translations? If so, how do these inventive translational takes on medieval source texts push back the boundaries of translation studies? 

 

3 mai 2023, 18h30-20h00 – Cercle littéraire de Lausanne, Lausanne

« Ce mot perdu que j’habite »

Habiter un mot qui échappe toujours, un mot en équilibre instable entre deux langues, ce mot qu’on a parfois sur le bout de la langue selon l’expression populaire : telle est une des tâches de la traductrice. Lors de cette conférence, Marion Graf reviendra sur son expérience dans le champ de la traduction et sur le rôle décisif joué par la poésie dans son parcours. D’une rencontre à l’autre, elle évoquera ces éclaireurs et incitateurs qui ont suscité et entretenu chez elle le désir de traduire : des poètes Philippe Jaccottet et Gustave Roud aux auteurs complices comme Peter Utz, en passant par le modèle de professionnalisme qu’incarnait Gilbert Musy ou par le compagnonnage avec Robert Walser, elle montrera en quoi la traduction littéraire ne se réduit pas à un art solitaire. Métier relationnel, sa pratique repose également sur un réseau de relais institutionnels (maisons d’édition, associations, écoles) dont l’engagement a concouru à la reconnaissance de la profession en Suisse romande. 

La conférence sera suivie d’une lecture d’extraits d’œuvres de Markus Werner, Robert Walser et Zsuzsanna Gahse, en alternance avec des improvisations au luth par Bor Zuljan.

Marion Graf bénéficie de la bourse de traduction du Programme Gilbert Musy 2023. Dans le cadre de sa résidence au Château de Lavigny, elle se consacrera à préparer la traduction et l’édition d’un choix de poèmes de Emmy Hennings Ball, et à poursuivre la traduction de proses de Robert Walser et de poèmes de Thilo Krause.

Pour inaugurer cette nouvelle édition du Programme Gilbert Musy, Marion Graf donnera une conférence, accueillie par le Cercle littéraire de Lausanne.

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Née à Neuchâtel, Marion Graf vit aujourd’hui à Schaffhouse. Après son baccalauréat à La Chaux-de-Fonds, elle a étudié le russe, l’espagnol et la littérature française aux universités de Bâle, Lausanne, Voronej et Cracovie. Elle a traduit une quinzaine de livres de Robert Walser pour les éditions Zoé, mais aussi de nombreux romanciers et poètes alémaniques et russes. Elle a été présidente de la commission de publication de la Collection ch pendant une dizaine d’années. En 1996, pour les éditions Zoé, elle a dirigé un ouvrage collectif, L’Écrivain et son traducteur en Suisse et en Europe. Elle contribue régulièrement à la formation de jeunes traducteurs, en assurant des mentorats et en animant des ateliers de traduction. Critique littéraire spécialisée en poésie (Journal de Genève, puis Le Temps), elle a collaboré à divers ouvrages collectifs portant notamment sur l’histoire de la poésie en Suisse romande. Depuis 2010, elle est rédactrice en cheffe de La Revue de Belles-Lettres.

Le Programme Gilbert Musy, Master class de traduction littéraire distingue une traductrice ou un traducteur émérite de la littérature mondiale en reconnaissance de son œuvre et de ses actions pour la reconnaissance du travail des traductrices et traducteurs littéraires sur la scène publique. La bourse est assortie d’une résidence au Château de Lavigny durant lequel la/le résident·e partage son temps entre un travail de création sur des travaux en cours et des projets de médiation culturelle. Jusqu’à ce jour, Jean-Louis Besson, Jean-Baptiste Para, Josée Kamoun, Rosie Pinhas-Delpuech et Elena Balzamo ont été les lauréat·e·s du Programme Gilbert Musy.

 

4 mai 2023, 8h30-12h30 – UNIL, Anthropole 4173

« Traduire Franz Kafka : Aphorismes et fragments »

Avec Stéphane Pesnel

Atelier de traduction, ouvert au public, avec Stéphane Pesnel, germaniste et traducteur littéraire

Dans le cadre du séminaire « Wie übersetzen Sie Kafka?» d’Irene Weber Henking

Pour mieux lire et comprendre les textes de Franz Kafka, il faut les traduire ! Nous allons passer de l’allemand vers le français, chercher l’expression la plus juste, adéquate et littéraire et discuter de nos traductions avec Stéphane Pesnel, spécialiste en littérature allemande et autrichienne et également traducteur littéraire, notamment de Franz Kafka, Stefan Zweig et Joseph Roth.

Germaniste, Stéphane Pesnel, est maître de conférences à la Sorbonne. Il est spécialiste de la littérature autrichienne des XIXe et XXe siècles, avec des axes de recherche tels que la poésie des pays de langue allemande, le thème de la Première Guerre mondiale dans la littérature, les interactions entre littératures germanophones (allemande, autrichienne) et littératures romanes (française, italienne), les liens multiples entre littérature et musique (drame musical) et la traduction littéraire. Il a été lauréat en 2007 du Prix Sévigné pour la traduction et l’édition des Lettres choisies (1911-1939) de Joseph Roth, et en 2014, lauréat du Prix de l’amitié franco-allemande décerné par l’Ambassade d’Allemagne en France. Parmi ses livres on trouve Album Kafka, Paris, Gallimard, 2022, et Totalité et fragmentarité dans l’œuvre romanesque de Joseph Roth, Berne, Peter Lang, 2000.

 

6 mai 2023, 15h00-16h15 – PLATEFORME 10, Espace Midi

« Changer l’or en paille : du processus de traduction »

Avec Camille Logoz, Lika Nüssli et Joëlle Droux

À l’occasion de la parution en français du roman graphique Starkes Ding/Une enfance de paille (éditions Atrabile), le Centre de traduction littéraire de Lausanne (CTL) réunit l’autrice et dessinatrice Lika Nüssli, lauréate d’un Prix suisse de littérature, et sa traductrice en français Camille Logoz, pour une discussion avec Joëlle Droux, historienne et spécialiste de la thématique des enfants placés. Comment transposer l’histoire sociale en image et en texte, et quelle transformation supplémentaire la traduction implique-t-elle ? Comment passe-t-on de la force (Starkes Ding), à la paille ? Et comment traduire le rapport du texte au dessin ?

Modération : Marie Fleury

 

13 mai 2023, 13h30-14h30 – PLATEFORME 10, Espace Midi

« BD et féminisme en Europe : De Pénélope Bagieu à Liv Strömquist »

Avec Ylva Lindberg et Sylv Bannenberg

Pénélope Bagieu est l’invitée d’honneur de BDFIL et le Centre de traduction littéraire de Lausanne (CTL) propose d’explorer son œuvre par le prisme des autres langues. Que nous disent l’allemand et le suédois des thèmes chers à Pénélope Bagieu ? Comment Liv Strömquist a-t-elle ouvert la voie à Pénélope Bagieu, et inversement ? Et que reste-t-il de Roald Dahl quand l’adaptation Sacrées sorcières est traduit en allemand ? Comment le message féministe de l’œuvre de Pénélope Bagieu est-il transformé par la traduction dans une autre langue, une autre culture ? Quelles sont les formes – linguistiques et visuelles – dont le travail de traduction doit tenir compte pour ne pas dénaturer l’approche féministe des œuvres ? 

Des questions auxquelles Ylva Lindberg et Sylv Bannenberg, nos spécialistes répondront en français, avec tout le zèle et la passion qui caractérisent.

Modération : Myriam Héritier

 

15 mai 2023, 12h00-17h00 – UNIL, Anthropole 3148

« Traduire la Minne allemande : mission (im-)possible ? »

Avec Marie-Sophie Winter, traductrice littéraire

Atelier de traduction, ouvert au public, avec Marie-Sophie Winter, médiéviste et traductrice littéraire

Dans le cadre du séminaire « Upcycling, Recycling oder Translation? Methodische, praktische und kreative Prozesse des Übersetzens aus dem Mittelhochdeutschen» de Christine Putzo et Irene Weber Henking

Comment traduire la « minne » allemande, cet amour impossible de la cour médiévale et comparable en partie à la « fin amor » de la tradition française, mais faisant écho aussi à la poésie latine des « Carmina Burana » et à la poésie sacrée ? Comment faire résonner les vers médiévaux aujourd’hui si on ne connaît pas la musique des originaux ? Comment donner corps et vie à une tradition littéraire riche dans un nouveau contexte de réception avec des attentes esthétiques changées ?

Ensemble avec Marie-Sophie Winter, nous traduirons des textes choisis pour explorer nos lectures des textes anciens et donner une forme littéraire moderne à nos interprétations.

Tout le monde peut participer !

Germaniste médiéviste, Marie-Sophie Winter est Maître de Conférences à l’université de Picardie Jules Verne et a obtenu son Habilitation à diriger des recherches en 2017 à l’université Paris-Sorbonne. Ancienne boursière de la Fondation Humboldt, elle a été professeure invitée aux universités de Stuttgart, de Berlin et de Karlsruhe. Ses recherches portent sur les transferts entre domaines francophone et germanophone du XIIe au XVIe siècle. L’ouvrage issu de son habilitation est paru en 2020 aux éditions Königshausen & Neumann (Marie-Sophie Masse, Translations de l’œuvre médiévale [XIIe–XVIe siècles] : Erec et Enide – Erec – Ereck).

 

15 mai 2023, 16h30-18h00 – UNIL, Anthropole 4030

« Traduire la poésie russe »

Elena Balzamo (lauréatePGM 2022) échange avec la lauréate actuelle, Marion Graf sur le thème «Traduire la poésie russe».

Née en 1956 en Russie soviétique, historienne des langues et littératures scandinaves, Elena Balzamo s’installe en France en 1981. Après avoir passé sa thèse sur le conte scandinave, elle traduit de nombreux auteurs du suédois au français : August Strindberg, écrivain et père du théâtre moderne, Hjalmar Söderberg, Jonas Karlsson, Henry Parland ou encore la poétesse Edith Södergran.

Chargée de conférences à l’Ecole pratique des Hautes Etudes, on lui doit également des traductions du danois (Herman Bang), du norvégien (Aksel Sandemose) et du russe (Gaïto Gazdanov). Elle a récemment réalisé la traduction intégrale du « Merveilleux voyage de Nils Holgersson avec les oies sauvages » de Selma Lagerlöf (à paraître).

Elena Balzamo s’est aussi consacrée à l’écriture de plusieurs livres à partir de 2015, dont « Cinq histoires russes » (Editions Noir sur Blanc), « Triangle isocèle » (2019) et « Décalcomanies » (2020), sortis chez Marie Barbier Editions. Autant de récits nourris par ses souvenirs soviétiques, dans lesquels l’observation fine croise la réflexion et l’humour.

Née à Neuchâtel, Marion Graf vit aujourd’hui à Schaffhouse. Après son baccalauréat à La Chaux-de-Fonds, elle a étudié le russe, l’espagnol et la littérature française aux universités de Bâle, Lausanne, Voronej et Cracovie. Elle a traduit une quinzaine de livres de Robert Walser pour les éditions Zoé, mais aussi de nombreux romanciers et poètes alémaniques et russes. Depuis 2010, elle est rédactrice en cheffe de La Revue de Belles-Lettres, consacrée à la poésie.

Marion Graf bénéficie de la bourse de traduction du Programme Gilbert Musy 2023

Rencontre proposée par Anastassia Forquenot de la Fortelle

 

16 mai 2023, 14h15-15h45 – UNIL, Anthropole 3059

« Robert Walser ou les naissances d’une voix »

Avec Marion Graf

Dans le cadre du cours « Apprendre une langue ... littéraire : des écrivains·e·s “autodidactes” » (Cyrille François)

Programme PDF

 

19 mai 2023, 9h00-18h00 – Journées littéraires de Soleure, Soleure

« Journées littéraires de Soleure »

https://archiv.literatur.ch/de/startseite/archiv/1979n2023/2023-318.html

 

25 mai 2023, 12h15-13h00 – ONLINE

« Gut übersetzt, schlecht bezahlt : Fega Frisch »

Avec Marina Rougemont

Fega Frisch (1878–1964) flüchtete 1933 von Berlin nach Ascona. Seit 1909 hatte sie sich als Übersetzerin aus dem Russischen profiliert. Im Exil übte sie diesen Beruf weiter aus, aber unter anderen Vorzeichen: Sie musste eingeschränkte Publikationsmöglichkeiten und tiefe Honorare hinnehmen. Die Zäsur, die die Flucht in ihrem Schaffen darstellt, ist exemplarisch für viele emigrierte Übersetzer:innen. Die Übersetzungswissenschaftlerin Marina Rougemont gibt Einblick in das Leben und literarische Schaffen von Fega Frisch. Ausserdem stellt sie das Forschungsprojekt Exil: Trans vor, das Übersetzer:innen im Exil von 1933–1945 gewidmet war. Marina Rougemont hat im Rahmen dieser Forschungskooperation der Universitäten Main/Germersheim, Wien und Lausanne von 2019 bis 2022 Fega Frischs Nachlass im Leo Baeck Institute (New York) ausgewertet.

Im Rahmen der Ausstellung «Frisch und Fein. Exil Zürich 1933» (15. April – 10. Juni 2023 in der Galerie Litar); eine Kooperation mit dem Centre de traduction littéraire der Universität Lausanne.

im Rahmen von der Austtellung Frisch und Fein Exil Zürich 1933

Ausstellung 15. April bis 10. Juni 2023
Galerie Litar Zürich

Der 90. Jahrestag der Bücherverbrennungen von Mai 1933 ist Anlass für eine Ausstellung zu Zürich als Ort des literarischen Exils.
Doch für einmal geht es nicht um bekannte Autorinnen und Autoren wie Thomas Mann oder Else Lasker-Schüler. Im Mittelpunkt stehen acht Übersetzerinnen: Trude Fein, Fega Frisch, Edith Gradmann-Gernsheim, Anna Katharina Rehmann-Salten, Eva Maria Röder-Kann, Eva Salomonski, Nettie Sutro und Ursulavon Wiese.

Nie gehört – nie gelesen? So geht es wohl den meisten. Denn viel zu rasch gingen diese Übersetzerinnen vergessen.
Die Galerie Litar wird für die Dauer der Ausstellung in eine Exil-Bibliothek verwandelt: Sie bietet viele Entdeckungen und lädt zum Schmökern und Verweilen ein.

Ausgewählte Dokumente geben Einblick in Leben und Schaffen dieser unerlässlichen Literaturvermittlerinnen, und mit einer Installation aus Text und Bild erhalten sie den ihnen gebührenden Raum.

Programme PDF

 

29 mai 2023, 18h30-20h00 – Salle de l’Union commerciale, Neuchâtel

« Traduire les femmes troubadours »

Avec Nathalie Koble

Dans le cadre du Programme Gilbert Musy, le Centre de traduction littéraire de Lausanne et la traductrice Marion Graf invitent Nathalie Koble. Traductrice du français médiéval et de l’occitan, poétesse, cette dernière présentera le livre audio Trobairitz. Femmes de cour, dames de coeur
(Editions des Femmes, 2023).

Les Lundis des mots, institution de la ville natale de Marion Graf, Neuchâtel, accueille la soirée placée sous le signe de l’échange et de la poésie.

Au XIIe siècle, dans les terres du midi, naît l’amour courtois chanté par les troubadours. Plus méconnues, les trobairitz, poétesses et compositrices de langue occitane, se distinguent par leur inventivité et la singularité de leur place dans la société médiévale. Traductrice du français médiéval et de l’occitan, Nathalie Koble a exhumé de nombreuses voix féminines de cette époque, réunies ce printemps dans un livre audio. Elle s’entretiendra avec Marion Graf sur les conditions de leur redécouverte et sur les enjeux de traduction inhérents à la transposition en français moderne de textes destinés à être chantés. Bienvenue au pays de la poésie de Béatrice de Die, Na Castelosa, Tibors de Sérianon, Azalaïs de Portiragnes, Clara d’Anduze, Marie de Vantadour et tant d’autres dames illustres ou anonymes du temps jadis.

Programme PDF

 

5 juin – 7 juin 2023 – UNIL, Internef 275

« Nous et les autres : rapport au non-humain dans les pays du Nord »

Le Ve Congrès de l’Association pour les Études Nordiques (APEN) sera organisé à L’Université de Lausanne du 5 au 7 juin 2023 par l’Institut d’histoire et anthropologie des religions (IHAR), le Centre interdisciplinaire d’étude des littératures (CIEL) et le Centre de traduction littéraire (CTL).

Cet évènement aura la vocation de fédérer les chercheuses et chercheurs issu·e·s de disciplines, d’institutions et de pays divers afin de rendre compte de la richesse des approches utilisées dans le domaine des études nordiques et de renforcer les échanges et collaborations. Le comité d’organisation propose cette année de réfléchir au « rapport au non-humain dans les pays du Nord ». D’autres propositions sont possibles et nous encourageons les chercheuses et chercheurs à présenter également l’avancée de recherches qui ne seraient pas en lien avec la thématique du congrès.

Programme descriptif PDF et Programme PDF

 

5 au 9 juin 2023, EN LIGNE

« Tralectio : Summer School »

Conférences et tables rondes: La traduction littéraire aujourd’hui. La correspondance / Tradurre letteratura oggi. Carteggi e diari

Au sein de la littérature, la correspondance, le journal intime et les notes font partie d’un genre bien particulier : à mi-chemin entre le texte écrit pour le silence et le dialogue, plus ou moins intérieur. Ces textes protéiformes revêtent des styles aussi variés que les destinataires sont multiples – lettres amoureuses, joueuses, à la famille et aux amis, ou au contraire administratives et sèches, missives professionnelles aux éditeurs, chuchotements et confidences secrètes. Pourtant, ils n’émanent que d’une seule voix, sans filtre de narration. Pour la retrouver, les traductrices et traducteurs doivent se glisser complètement dans la peau de l’auteur·ice dans un acte d’une rare intimité, qui peut se révéler bouleversant. Les correspondances célèbres d’écrivains – Flaubert, Nabokov, Stefan Zweig, Anaïs Nin, Pier Paolo Pasolini – constituent bien souvent des entrées dans l’œuvre, un aperçu de l’atelier d’écriture, éclairant les cheminements, les grands projets, les illusions et déceptions, comme l’envers du décor des publications connues. Ces textes qui n’étaient pas destinés à être lus par le plus grand nombre sont parsemés de références allusives à une réalité commune, souvent privée, et qu’il s’agit de décrypter sans (trop) expliciter.

La Summer School Tralectio se propose d'explorer les différentes facettes de ce genre particulier qu'est la correspondance, au travers d'ateliers de traductions et d'un riche programme de conférences.

Plus d'informations

 

16 juin au 17 juin 2023 – UNIL, Château de Dorigny 106

« Sortir de l’ombre ? / Aus dem Schatten treten ? »

Sortir de l’ombre ?

Femmes de lettres entre 1730 et 1830 : stratégies d’écriture, de traduction et de publication

Le colloque international s'interrogera sur les stratégies et les pratiques utilisées par les femmes entre 1730 et 1830 pour écrire, traduire et publier afin d'être visibles dans l'espace public – ou justement pour l'éviter. Cette phase de l'histoire de la littérature et du savoir est marquée par le remplacement progressif de la res publica literaria par une nouvelle communauté de communication littéraire, lors de l'émergence du marché moderne du livre et des revues. Le colloque se focalisera sur la question de savoir comment ce changement profond se reflète dans les images de soi, les marges de manœuvres et les pratiques des femmes de lettres. Il s'intéressera aux auteures, traductrices et médiatrices de textes littéraires, scientifiques, pédagogiques et religieux.

 Programme PDF

 

Aus dem Schatten treten?

Schreibende Frauen zwischen 1730 und 1830:
Strategien des Schreibens, Übersetzens und Publizierens

Die internationale Tagung fragt danach, welche Strategien und Praktiken Frauen zwischen 1730 und 1830 beim Schreiben, Übersetzen und Publizieren angewendet haben, um in der Öffentlichkeit sichtbar zu werden – oder dies gerade zu vermeiden. Diese Phase der Literatur- und Wissensgeschichte ist durch eine allmähliche Ablösung der frühneuzeitlichen Gelehrten-Republik durch eine neue literarische Kommunikationsgemeinschaft im Zuge der Entstehung des modernen Buch- und Zeitschriftenmarktes geprägt. Die Tagung stellt die Frage in den Mittelpunkt, in welcher Weise sich dieser tiefgreifende Wandel in Selbstverständnis, Handlungsspielräumen und Praktiken schreibender Frauen niederschlägt. Dabei nimmt sie Frauen als Verfasserinnen, Übersetzerinnen und Vermittlerinnen von literarischen, wissenschaftlichen, pädagogischen und religiösen Texten in den Blick

 

18 juin 2023, 18h00-19h00 – Château de Lavigny, Lavigny

« Marion Graf, traductrice et lauréate du Prix de Berne »

Lecture par les auteur·ices en résidence au Château de Lavigny, dont Marion Graf, donneront le dimanche 18 juin à 18h une lecture de leurs travaux en cours dans les jardins de la résidence.

Avec Marion Graf (Suisse), Christopher Linforth (UK), Tata Ison (USA), Olivia Kuderewski (Allemagne) et Fredrik Ekman (Suède)

 

23 au 25 juin 2023 – Loèche-les-Bains

« 27. Internationales Literaturfestival Leukerbad»

Les thèmes abordés cette année sont divers. Chaque année, les discussions exclusives du cycle « Perspectives » abordent et développent des thèmes actuels de la société, de la politique et de la littérature. Cette années les thèmes sont: l'Universalisme radical - au délà de l'identité, être ou ne pas être, 1001 littératures de l'Orient, Varlam Chalamov et Pier Paolo Pasolini.

 

30 juin 2023 – UNIL, Lausanne

« Vladimir Nabokov : écrire la nature / writing nature – Владимир Набоков: описывая природу »

L’Université de Lausanne, la Société Française Vladimir Nabokov et la Fondation Jan Michalski s’associent pour l’organisation du sixième colloque international porté par la Société Française Vladimir Nabokov. Après les trois colloques de Paris (2013, 2019, 2021), Biarritz (2016), Lille et Chapel Hill (2018), ce congrès explorera les riches relations de l’écriture nabokovienne au monde naturel.

Ce colloque résolument interdisciplinaire invite des spécialistes de littérature russe, américaine et comparée, mais également des entomologistes, des botanistes, des écosystémistes, des traductologues et des philosophes. En effet, c’est en combinant les perspectives et les méthodologies que l’on pourra saisir la complexité du rapport au monde naturel de Nabokov, et contribuer à renouveler notre regard sur la nature.

Dans l’immense corpus des études nabokoviennes, le rapport à la nature n’occupe pas encore la place qui devrait être la sienne. L’œuvre de Nabokov, par son envergure temporelle, linguistique et géographique, rend compte des évolutions des rapports des humains au monde naturel, et des effets de l’action humaine, produisant, à l’heure de l’Anthropocène, ce que Bruno Latour appelle de «nouveaux régimes climatiques ». Si plusieurs ouvrages essentiels ont été publiés sur son œuvre scientifique et sur la présence des papillons dans son œuvre (Boyd, Johnson, Alexander, Gould, Remington, Karges), peu de travaux ont été consacrés aux rapports entre l’écriture littéraire et la recherche scientifique de Nabokov (Blackwell, Zimmer, Durantaye). Plus rares encore sont les publications qui portent sur la place dans son œuvre «des choses de la nature », que ce soient les papillons, mais aussi d’autres insectes, la botanique, les champignons, les animaux et les écosystèmes : tourbières, montagnes, plaines, et rivages de la Russie à la Suisse, en passant par la Crimée, l’Allemagne, le Sud de la France et les États-Unis. Le colloque est l’occasion d’étudier la présence et le rôle du monde naturel dans l’œuvre littéraire de Nabokov, et de mieux comprendre l’évolution du rapport de l’écrivain à la nature.

https://www.vladimir-nabokov.org/colloque-2023-nabokov-ecrire-la-nature-writing-nature/

 

 

 

***2025***
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