Le fabuleux destin des biens culturels. Ordre et désordres de la réception
Jeudi 8 et vendredi 9 mai 2014
UNIL, Extranef, salle 110
Colloque de relève (FDi), co-organisé avec les Sections d’ASA (langue et littérature grecques) et de l’histoire de l’art
Org. resp. : Panayota Badinou, David Bouvier et Laurence Danguy
La réception des biens culturels, qu’il s’agisse d’œuvres littéraires, d’œuvres d’art ou d’objets archéologiques, a fait l’objet de différentes réflexions théoriques par le passé et continue à intéresser vivement non seulement les chercheurs mais également les acteurs impliqués dans la diffusion de ces biens.
Théoricien de la littérature, éminent représentant de l’Ecole de Constance, Hans Robert Jauss affirmait que la réception des œuvres est une appropriation active, un processus dynamique qui transforme, d’âge en âge, les concrétisations d’une œuvre et en modifie les valeurs et le sens (Hans Robert Jauss, Pour une esthétique de la réception, traduit de l’allemand par Claude Maillard, Paris, Gallimard 1978). Point de départ de ce colloque, la théorie de Jauss sera mise en parallèle avec d’autres courants théoriques plus récents de la recherche afin de traiter du destin des biens culturels. Comment les acteurs divers (lecteurs, scientifiques, amateurs, institutions, etc.) construisent-ils le sens et la valeur des biens culturels? Comment peut-on expliquer la postérité ou le succès d’une œuvre littéraire ou artistique à un certain moment? Les attentes créées par les œuvres antérieures peuvent-elles justifier le marché et le traffic illicite des œuvres d’art aujourd’hui? Peuvent-elles expliquer la fascination que les objets archéologiques ou les manuscrits antiques exercent sur les collectionneurs ou sur les institutions publiques et privées, comme les musées et les bibliothèques?
S’adressant en priorité aux jeunes chercheuses et chercheurs et aux doctorant-e-s de la Faculté des lettres dont les travaux portent sur la littérature, l’histoire de l’art, les langues et les littératures anciennes, l’archéologie et la philosophie, ce colloque souhaite réunir des travaux de recherche axés sur les points suivants:
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Formes d’appropriation des œuvres: de la réception passive à la propagande.
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Ordre et désordres de la réception. Le rôle des acteurs institutionnels et privés.
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Mécanismes de construction de la valeur.
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Réception matérielle et symbolique. Peut-on les dissocier?
Agenda et contact
Les propositions d’exposés (25 min., suivis d’une discussion de 15 min.) sont attendues pour le 3 février 2014 au plus tard, par voie d’e-mail à l’adresse:
Panayota.Badinou@unil.ch avec copie à fdi@unil.ch
Elles contiendront vos coordonnées académiques complètes, et pour votre proposition:
1) un titre, 2) une problématique de 1200 signes environ et 3) une brève bibliographie de travail, aux références complètes.
Résumés des présentations
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Frontières: identités, cultures, littératures
Mercredi 4 et jeudi 5 décembre 2013
UNIL, Château de Dorigny, salle 106
Colloque de relève (FDi) co-organisé avec la Section d’histoire
Org. resp.: Alberto Roncaccia et Nelly Valsangiacomo
«Nous sommes quotidiennement, dans toutes les phases de notre existence, confrontés avec la notion de limite […] de fait, depuis que l’homme est apparu, les notions de limites et de frontières ont considérablement évolué mais sans jamais disparaître» (Claude Raffestin, Pour une géographie du pouvoir, Paris, 1980, p. 148).
Qu’il s’agisse de la fermer ou de la dépasser, la frontière, au sens propre et figuré, est depuis toujours régulièrement au centre des agendas politiques, ainsi que des débats de société: frontières éclatées, frontières chaudes, frontières entre les peuples, frontières religieuses, linguistiques, culturelles.
Notion très utilisée pour penser les systèmes symboliques propre aux sciences humaines, la frontière définit les constructions identitaires des Etats-nations du XIXe siècle, ainsi que les modèles historiques, politiques, linguistiques et littéraires. Ainsi la littérature de la migration et les études genre touchent aussi à la notion de frontière et évoquent une zone mobile où se réalisent des transitions et des intersections culturelles, identitaires, disciplinaires. En fin de compte, elle constitue un analyseur implicite ou explicite de différents objets de recherche et d’approches méthodologiques.
Il s’agira dans cette journée de questionner la notion de frontière mais aussi les délimitations et les frontières de nos objets de recherche. Qu’implique le geste (politique aussi bien que théorique) qui vise à délimiter et à séparer? Quels sont les effets et les limites des frontières disciplinaires ? Quels ponts faut-il bâtir pour les dépasser?
Agenda et contact
Les propositions d’exposés (25 min., suivis d’une discussion de 15 min.) sont attendues pour le 15 octobre 2013 au plus tard, par voie d’e-mail à l’adresse:
Alberto.Roncaccia@unil.ch avec copie à fdi@unil.ch
Elles contiendront vos coordonnées académiques complètes, et pour votre proposition:
1) un titre, 2) une problématique de 1200 signes environ et 3) une brève bibliographie de travail, aux références complètes.
Résumés des présentations
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