Souiah Farida

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Farida Souiah est titulaire d’un doctorat en science politique de l’IEP de Paris (2014). Sa thèse, rédigée sous la direction de Catherine Wihtol de Wenden, est consacrée aux « brûleurs » de frontières – les harraga – qui tentent de quitter l’Algérie sans passeport ni visa sur des embarcations de fortune, au péril de leur vie. Elle s’appuie et discute le modèle « exit, voice et loyalty » développé par Albert Hirschman afin de stimuler la réflexion et explorer la relation entre émigration et contestation. À partir de sources très diverses – des entretiens semi-directifs avec des harraga et des membres de leur famille, l’observation de procès de harraga, des articles de presse, des productions culturelles, des discours politiques, des textes de loi et des documents d’orientation politique – sa thèse documente les facteurs et les modalités de départ des harraga. Elle s’intéresse également au processus de publicisation et politisation de ce phénomène migratoire en Algérie et analyse les politiques mises en oeuvre par les autorités algériennes afin de lutter contre la harga.

Farida Souiah est désormais post-doctorante à la chaire « Religions, migration, diasporas » à l’Institut de sciences sociales des religions (ISSR) à l’Université de Lausanne.  Elle se consacre au projet FNS « Undocumented Mobility (Tunisia-Switzerland) and Digital-Cultural Ressources after the “Arab Spring” ».

Parallèlement à son travail de recherche, elle a enseigné à l’IEP de Paris au titre de son contrat doctoral (2009-2012). Elle a également été attachée temporaire à d’enseignement et de recherche (ATER) à temps partiel (2012-1013) et enseignante contractuelle à temps plein (2013-2014) à la faculté de droit de l’Université de Cergy-Pontoise.