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Docteur en sciences des religions (PhD)
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Docteur en sciences des religions (PhD)
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Mon voyage académique a commencé à l’Université de Liège, en Belgique, où j’ai reçu une formation (Master) de psychologue clinicien (spécialisations : thérapies cognitives et comportementales, et neuropsychologie). Mon intérêt s’est porté sur l’occurrence de traits schizotypiques (e.g., tendance aux hallucinations et aux idées délirantes) dans la population générale. Entre 2008 et 2013, j’ai pu mener des recherches au sein de l’Unité de Psychopathologie Cognitive (Université de Liège) en collaboration avec le Prof. Frank Larøi. Mes recherches ont d’abord visé l’exploration de liens existant entre de tels traits, des événements de vie stressants, la sensibilité au stress et des stratégies de régulation émotionnelle. J’ai ensuite tenté d’éclaircir la problématique de la symptomatologie négative de la schizophrénie, et en particulier l’apathie, chez des personnes hospitalisées ou recevant des soins ambulatoires.
Entre avril 2015 et février 2019, j’ai réalisé une thèse de doctorat en sciences des religions à l’Institut de Sciences Sociales des Religions, ici à l’Université de Lausanne, sous la direction du Prof. Pierre-Yves Brandt et financée par le Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique (FNS - CR11I1_156383). Celle-ci a consisté à investiguer la manière dont des enfants, âgés entre 5 et 17 ans, en Suisse romande, représentent Dieu. Mon objet de recherche a consisté majoritairement en dessins produits par ces participants. Trois axes principaux de recherche ont été déployés : la coexistence de caractéristiques humaines et non-humaines dans les figures divines, l’attribution de marqueurs de genre et l’expression émotionnelle. Chaque axe a bénéficié des approches quantitative et qualitative. Dans ce cadre, il a été possible de travailler dans une équipe effectuant un travail interdisciplinaire sur des données interculturelles touchant à la même problématique (page internet). J’ai pu également mener une collaboration avec le Dr. Richard Jolley et la Dr. Claire Barlow lors d’un séjour de recherche de six mois à la Staffordshire University (Royaume-Uni), visant à développer mon troisième axe de recherche (http://blogs.staffs.ac.uk/inpsych/tag/gregory-dessart/)
Mes travaux de recherche s’orientent actuellement vers une approche combinant psychopathologie cognitive et psychologie de la religion sur la thématique de l’ultra-trail running. Menant une étude exploratoire sur les réseaux sociaux, j’ai pu identifier la mobilisation récurrente de thèmes centraux dans cette pratique sportive extrême, dont la santé mentale et la religiosité/spiritualité. Une autre étude est en cours, en collaboration avec la Dr. Roberta Antonini Philippe (ISSUL, UNIL), sur la question de la pratique sportive régulière et de la propension aux expériences psychotiques, d’une part, et du rôle joué par le coping religieux, d’autre part.
Le fil conducteur de mes recherches se construit donc autour de la propension à faire des expériences inhabituelles (notamment à contenu religieux), l’influence d’événements externes (tels que traumas, pratique sportive et éducation) et le rôle joué par des représentations religieuses/spirituelles. Il s’agit également de voir dans quelle mesure ceci impacte les comportements moraux ou pro-sociaux des personnes concernées. Un intérêt particulier se retrouve dans l’utilisation de méthodes visuelles, mixtes, ainsi que pour les aspects développementaux individuels, tant chez l’enfant que chez l’adulte.