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Jusqu'au 15.08.2017 :
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Parcours universitaire
Jusqu'en août 2017, j'étais Maître-Assistante à la Faculté de Théologie et de Sciences des Religions (FTSR) de l'Université de Lausanne, rattachée à l'Institut de sciences sociales des religions (ISSR) et à l'Observatoire des religions en Suisse (ORS).
Docteur en sociologie, j’ai soutenu une thèse le 12 janvier 2012 à l’Université de Strasbourg, intitulée "Manger pour croire : le halal comme incorporation d’une norme. Étude transgénérationnelle de descendants de migrants berbères". Si les liens entre l’alimentation et la religion se sont distendus dans un monde sécularisé, les pratiques alimentaires constituent encore aujourd’hui un marqueur d’identité et d’attachement à "Dieu". C’est dans cette perspective que je me suis intéressée à l’émergence d’une consommation de produits halal au sein de migrants Berbères Marocains et de leurs descendants vivant en Moselle. Mon projet s’inscrit dans une volonté de saisir cette consommation à travers un héritage à la fois familial, culturel et politique et une trajectoire propre à chaque acteur. Manger halal est abordé ici sous l’angle d’un fait religieux comportant de multiples dimensions, à la fois collective, matérielle, symbolique et sensible. Si manger halal renvoie aux interdits alimentaires propres au système religieux de l’islam, cette pratique n’explique pas pour autant les raisons pour lesquelles un individu respecte une prescription, un interdit. Loin d’apparaître comme une essentialisation des pratiques alimentaires, manger halal produit de nouveaux types de mangeur où le croire constitue une technique de soi destinée à créer chez l’acteur des capacités de réflexivité et d’agentivité. Par ailleurs, j’ai participé à deux projets ANR, l’un sur "Les comportements alimentaires des adolescents et différences culturelles. Etude comparée du rapport aux aliments des jeunes de 12 à 13 ans dans deux régions françaises (PACA et Alsace)", et le second sur "La pluralité religieuse, enjeu de conflits".
Axes de recherche
Mes intérêts de recherche portent sur l’islam, la place des migrants et des descendants de migrants en France, les nouvelles formes de religiosité, les pratiques alimentaires et notamment la consommation de nourriture halal.
Participation à des projets
- Agent contractuel au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) dans le cadre du programme de recherche ALIMADOS "Les comportements alimentaires des adolescents et différences culturelles. Etude comparée du rapport aux aliments des jeunes de 12 à 13 ans dans deux régions françaises (PACA et Alsace)", projet sélectionné par l’ANR (PNRA), 2007-2009.
- Participation au projet ANR CONFLIREL "La pluralité religieuse, enjeu de conflits", 2008-2010. Travaux sur la conflictualité liée à la pluralité religieuse en France.
- Participation au projet sur "La gestion locale de l'islam à Strasbourg", codirigé avec Claire de Galembert, chargée de recherche au CNRS, Institut des Sciences sociales du Politique ISP/CNRS 2009. Assistant enquêteur et rédaction d’un rapport.
- Participation au projet "Diabète et Culture", financé par les Laboratoires TAKEDA, 2009-2010. Projet qui consiste à réaliser des conférences sur l’approche anthropologique du diabète à destination de médecins généralistes. L’objectif était de montrer en quoi le rapport à la maladie est le produit d’une construction sociale et culturelle.
Christine Rodier est membre de la Société Internationale de Sociologie des Religions (SISR), de l'Association Française de Sociologie (AFS) et de l'Association Française de Sciences sociales des Religions (AFSR). Christine Rodier est également membre de l’Association internationale des sociologues de langue française (AISLF).