Une fouille-école est opérée chaque été depuis 2013 sur la colline du Crêt-de-la-Cure. A la fin de la campagne de l’été 2015, sept états majeurs sont dénotés :
Période romaine
En plus des nombreux blocs monumentaux présents en fondation de l’église et des quatre autels votifs, des éléments de terre cuite ainsi qu’un cinquième autel romain (fig. 4) furent mis au jour cette année, témoignant davantage d’une occupation romaine monumentale, soit directement sur la colline, soit à proximité.
Le haut Moyen-Age (VIIe-XIe siècles)
Une nécropole est installée sur la colline à l’époque mérovingienne, elle se caractérise par des tombes orientées N-S dans un premier temps, puis O-E. Ces tombes sont souvent soignées et maçonnées et comportent des éléments de parures en place, datés du VIIe siècle de notre ère. Ce riche mobilier témoigne du statut important des défunts. Plusieurs églises, de dimensions moindres, ont dû s’échelonner durant cette période, dont une restituée cette année.
La présence d’autres églises et peut-être d’un mausolée sera à vérifier.
Le bas Moyen-Age (« roman », XIe-XVe siècles, et « gothique », XVe-XVIIe siècles)
C’est aux XIe-XIIe siècles que fut construite une église de taille conséquente par rapport à son emplacement. L’importance conférée à ce lieu pourrait justement remonter à une occupation romaine antérieure et monumentale. L’église se compose d’une façade massive (clocher-porche) et d’un vaisseau unique coiffé d’une abside (retrouvée) à l’orient. Elle est dotée d’un clocher dans un second temps.
En 1424, le chœur de l’église est transformé et agrandi, et l’église restructurée. En 1519, la chapelle de la famille Vallier est accolée au sud. Comme pour le haut Moyen-Age et la période romane, une série de sépultures, de structures et de niveaux de circulation ont été mis au jour.
La période moderne (XVIIe-1872)
Cette période est marquée par les dernières transformations de l’édifice, afin de le mettre au « goût du jour ». Des sépultures, la sacristie orientale et la restructuration du chœur et du décor en constituent les marqueurs principaux.
La période contemporaine (1872-XXIe siècle)
Il s’agit des perturbations et des transformations dues à la désaffectation du monument.