Le banquet est-il un lieu de savoir? Y a-t-il un savoir ou des modalités de savoir propres au banquet, modalités qui seraient constitutives du banquet ou propre à le définir? Quel type de savoir le banquet met-il en circulation? L'évolution du banquet répond-t-elle à des transformations idéologiques qui touchent les pratiques poétiques et le contrôle des connaissances au sein de la communauté?
Le banquet est un thème important de la poésie et de la littérature grecque antique. Il offre même, dès Xénophon et Platon, une forme littéraire, particulièrement favorable au croisement et à la rencontre des savoirs. Le banquet est lieu d'échange et de confrontation intellectuelle. Poètes, historiens, philosophes, médecins peuvent jouter sur des thématiques communes. Mais il faut s'interroger sur cette récupération littéraire du banquet? D'Homère à Apollonios, de Solon à Théognis, de Xénophane à Platon, d'Euripide à Aristophane, le banquet des littéraires n'est jamais deux fois le même. La littérature réinvente un rituel qui n'était peut-être pas aussi figé que les anthropologues ont parfois voulu le dire. Mais la réinvention du banquet, sa transformation n'est-elle pas aussi, dans les descriptions littéraires au moins, liées à des enjeux de diffusion de la connaissance? Peut-on imaginer à la fin du Ve siècle un banquet athénien qui aurait ressemblé au Banquet de Platon?
Pour cette prochaine rencontre du Parsa, l'intention serait d'interroger historiens, philologues et philosophes sur la façon dont ils perçoivent les croisements des connaissances au carrefour du banquet.
Nous essaierons aussi de repenser à cette occasion la forme traditionnelle du colloque. (accéder au débat on line)
Les organisateurs de la table ronde se chargent de faire tourner les questions et de coordonner les réponses dans un texte final qui sera soumis à la table ronde en vue d'une publication. Période de travail: juin à octobre.