Le projet est financé par le Fonds National Suisse pour la Recherche, en collaboration avec l'UNIL, l'Institut d'Archéologie et des Sciences de l'Antiquité ainsi que le Musée National de Géorgie (Centre pour la recherche archéologique d'Otar Lordkipanidzé).
L'expédition de Vani est placée sous la direction du Professeur Thierry Luginbühl et de l'archéologue Catherine Masserey. Sur place, l'équipe suisse est représentée par Catherine Masserey ainsi que deux étudiantes en archéologie aux universités de Lausanne et Genève, Elsa Koenig et Caroline Branca.
Sur place, le travail de fouilles s'effectue en collaboration avec une équipe géorgienne composée des archéologues Darejan Kacharava, Dimitri Akhvlediani et Sulkhan Kharabadzé, ainsi que de trois étudiantes Ana Sakhvadzé, Lela Mikaberidzé et Marina Buridjichvili.
Le site dédié à la campagne 2008 se situe sur la partie nord de la colline (voir plan).
Le but du projet est d'entreprendre l'étude d'une stratigraphie (8m de hauteur !) afin d'établir un parallèle avec les données planigraphiques étudiées par l'équipe géorgienne depuis de nombreuses années. La stratigraphie comprend des niveaux d'occupation s'étendant sur tout le 1er millénaire av. J.-C. L'étude est fondée sur les datations absolues que permettent les données de sédimentologie couplées avec celles d'archéobotanique (carpologie, palynologie, anthracologie).
Concrètement, il s'agit de reprendre la stratigraphie dont l'étude avait déjà commencé l'année précédente par l'ancienne équipe lausannoise, afin de la poursuivre et de l'étendre. Durant la première semaine d'août, la stratigraphie a révélé la présence d'une structure négative d'origine anthropique ou non, tout d'abord interprétée comme un foyer. L'étude plus approfondie a révélé des scories métallifères (voir photo). Le décapage de la surface aurait permis d'en apprendre d'avantage.
En outre, le décapage de la surface supérieure a mis au jour un niveau d'occupation sur lequel on remarque un empierrement (voir photo) de forme bien distincte sur toute la partie nord-ouest. Sur le reste de la surface, une grande quantité d'ossements ainsi que des tessons de céramique ont été retrouvés, ils étaient tous placés horizontalement sur le sol. L'agrandissement du sondage au nord et à l'ouest aurait certainement permis une interprétation de cet empierrement « énigmatique ».
Dès le 7 août, la dégradation de la situation politique de la Géorgie a interrompu le chantier et forcé les étudiantes à rentrer en Suisse. Il est donc difficile, pour l'instant, de faire une analyse plus spécifique de la stratigraphie. Pourtant, une grande quantité de sédiments a été prélevée dans les couches supérieures et l'analyse sédimentologique et archéobotanique donnera peut-être des résultats intéressants.