Jean Kaempfer, professeur honoraire de la Faculté des lettres

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Né en 1950, Jean Kaempfer a suivi sa formation scolaire à La Chaux-de-Fonds, avant de s’inscrire à l’Université de Genève comme étudiant de français et philosophie à la Faculté des lettres. Il a obtenu sa licence en 1975.

De 1977 à 1981, il a été assistant au Département de français de l’UNIGE, puis a occupé la même fonction au Romanisches Seminar de l’Université de Zurich de 1981 à 1984. Il a alors été nommé maître assistant de littérature française à la Section de français de l’UNIL, fonction qu’il a occupée jusqu’en 1991. En 1987, il a soutenu sa thèse de doctorat à la Faculté des lettres de l’UNIGE, sous la direction de Jean Rousset. Après avoir enseigné aux universités de Berne, de Genève et de Zurich, ainsi qu’au Gymnase Auguste-Piccard, Jean Kaempfer a été nommé professeur ordinaire de littérature française à la Faculté des lettres de l’UNIL en 1997.

Les travaux de Jean Kaempfer en ont fait un spécialiste largement reconnu de la littérature française des XIXe et XXe siècles. Parmi des dizaines de publications importantes, on peut citer au moins deux ouvrages qui ont fait date : D’un naturalisme pervers : l’esthétique de Zola (José Corti, 1989) et Poétique du récit de guerre (José Corti, 1998).

Depuis une dizaine d’années, il porte l’essentiel de son activité de chercheur et de critique sur la création littéraire contemporaine. Cet intérêt a nourri des enseignements inédits qui ont passionné les étudiants de la Section de français ; celle-ci est devenue ainsi l’un des rares lieux académiques réellement attentifs à la littérature qui se fait aujourd’hui. Sachant admirablement ajuster le discours académique sur la littérature (ses cours de théorie et de critique littéraires resteront mémorables) aux revendications de liberté intellectuelle inscrites partout dans leurs textes par les écrivains, Jean Kaempfer s’est imposé auprès de plusieurs d’entre eux comme un lecteur d’exception.

Enseignant passionné et généreux, intellectuel écouté et reconnu, collègue doté d’une souriante gentillesse comme d’un permanent souci du bien commun, il quitte ses fonctions de façon volontairement prématurée (et c’est là le seul grief que pourraient lui faire ses collègues et ses étudiants), en laissant en héritage des convictions, des valeurs et un ethos de la profession durablement inscrits par lui dans l’espace de la Section de français.

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