ARCHIVE - Eole en Suisse

L'Eprouvette, le laboratoire public de l'UNIL, se déplace au Musée Olympique pour faire découvrir aux visiteurs les vents de Suisse. Prochains ateliers: les dimanches 28 octobre et 25 novembre.

Comment le vent naît-il ? Pourquoi la bise souffle-t-elle le froid alors que le foehn apporte de la chaleur ? Pour répondre à ces questions, Jean-Michel Fallot, maître d'enseignement et de recherche à l'Institut de géographie anime, en collaboration avec l'Eprouvette, un atelier destiné au grand public.

Cette présentation didactique, organisée dans le cadre de la nouvelle exposition temporaire du Musée olympique, est jalonnée de plusieurs expériences simples et ludiques. "La définition générale du vent tient en quelques mots : il s'agit d'un mouvement d'air horizontal soufflant des zones de pression les plus élevées vers les plus basses", explique le géographe. Un principe unique qui débouche sur une multitude de vents généraux, régionaux et locaux - la Vaudaire, le Joran, le Rebat ou le Séchard, pour citer quelques exemples romands - dont la force et la direction sont dictées par les conditions atmosphériques et le relief. Sans oublier les vents d'orages, brutaux et imprévisibles, craints des aviateurs et des marins.

Une simulation géante

Parmi les moments forts de l'atelier, la découverte du foehn grâce à une modélisation en relief de la Suisse. Cette maquette de 9 m2, habituellement utilisée par le Laboratoire des systèmes énergétiques de l'EPFL, permet simuler la formation relativement complexe de ce vent. "Un courant est entraîné au-dessus des reliefs, perd une partie de son humidité, par exemple sous forme de pluie, puis redescend de l'autre côté. En dévalant cette pente, il se réchauffe d'un degré par 100 mètres et s'assèche fortement", relève Jean-Michel Fallot. Destinés au grand public, ces ateliers consacrés aux vents permettent de mieux comprendre des phénomènes méconnus et pourtant si proches de nous.

Alexandre Haederli
Article paru dans le journal en ligne de l'UNIL