Conférence du prof. Jacques Grinevald, professeur retraité de l'Institut de hautes études internationales et du développement, ancien chargé de cours de l'UNIGE et de l'EPFL
La terminologie scientifique de l’Anthropocène de Crutzen et Stoermer (2000), représente, du point de vue d’un épistémologue et historien des sciences, une occasion privilégiée d’observer l’émergence d’une innovation conceptuelle et sa réception dans les géosciences, dans la coopération scientifique internationale et dans la culture politico-économique de la mondialisation d’une « humanité » qui prend conscience d’elle-même et de sa place dans l’évolution de la Biosphère. Le débat implique une transdisciplinarité entre géosciences, biosciences, sciences humaines et sciences économiques et sociales sans précédent dans notre tradition académique européenne. Le défi, intellectuel et institutionnel, est immense.