Transmission

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Pour l'homme des Lumières, rien n'a de valeur ou d'efficace hors du mouvement. Le philosophe s'enivre au spectacle des échanges, des contacts, des transports. Ainsi en est-il pour Montesquieu et Voltaire: tout se bonifie en se communiquant, les lettres comme les marchandises, l'argent comme les femmes, les maladies comme les remèdes. La philosophie elle-même se pense, selon les occasions, sur le mode de la contagion, de l'inoculation, de la transaction ou de la reproduction. Autant de modèles de la transmission...

"Faisons l'expérience sur le bras d'un homme. Et entourons-le d'une bande, comme on fait avant la saignée, ou serrons fortement le bras avec la main..."

William Harvey, De la circulation du sang, [de Motu cordis, Francfort, 1628],

Christian Bourgois, 1990, p. 125, fig. 1 et 2.

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Bibliographie

  • Becq, Annie, Genèse de l'esthétique moderne: de la raison classique à l'imagination créatrice, 1680-1814, Pise, Pacini, 1984.
  • Delon, Michel, L'Idée d'énergie au tournant des lumières (1770-1820), Puf, 1988.
  • Roger, Jacques, Les Sciences de la vie dans la pensée française du XVIIIe siècle, Armand Colin, 1964.
  • Starobinski, Jean, L'Invention de la liberté, 1700-1789, Skira, Genève, 1964.
  • Le Corps des Lumières, de la médecine au roman, Littérales, Cahiers du département de français de Paris X Nanterre, n°20, 1997.

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Sources

  • Encyclopédie, Art. "Circulation"; Art. "Inoculation" [1757].
  • Harvey, William, La Circulation du sang [1628].
  • Marmontel, Eléments de littérature [1787].
  • Montesquieu, Lettres persanes [1721].
  • Montesquieu, Essai sur le goût [1757].
  • Voltaire, Lettres philosophiques [1734].

Harvey.pdf  (65 Ko)

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