Formations courtes gérées par la HEP

La Section de français organise, en coordination avec la HEP-VD, des formations courtes destinées aux enseignants du Secondaire. L’inscription aux cours se fait en ligne, sur le site de la HEP, en tapant "littérature unil" dans la barre de recherche.

Agenda 2023/2024

Sylviane Dupuis, chargée de cours honoraire de littérature romande à l'UNIGE, poète, dramaturge, essayiste
Aurélie Foglia, maîtresse de conférences de littérature française du XIXe siècle à l'Université Paris Sorbonne Nouvelle, poète, artiste
Dominique Kunz Westerhoff, professeure associée à la Section de français, UNIL

Vendredi 24 mai 2024, de 8h45 à 17h30

Délai d'inscription : 19 avril 2024

Cette formation vous présentera trois femmes poètes, du romantisme (Marceline Desbordes-Valmore) à la création contemporaine (Sylviane Dupuis, Aurélie Foglia). Des échanges s'instaureront autour de la recherche-création au féminin et de son enseignement en classe.

Le lyrisme au féminin, c'est d'abord redécouvrir des voix poétiques occultées. Récemment rééditée ("Les Pleurs", 2019), programmée au concours de l'agrégation française 2023, Marceline Desbordes-Valmore représente la figure par excellence du romantisme. C'est aussi une autrice très moderne, tant pour son travail sur le vers que pour ses motifs, qui croisent les enjeux actuels du genre, de l'écopoétique et de l'écoféminisme.
Le lyrisme au féminin, c'est aussi la création de poètes contemporaines qui thématisent l'écriture en tant que femmes, dans un monde en mutation où elles se confrontent à la violence. Deux autrices présenteront leurs démarches au croisement de la poésie et des arts: Sylviane Dupuis, poète, dramaturge et essayiste genevoise, a consacré plusieurs recueils lyriques à des héroïnes féminines, de la mythologie classique aux artistes d'art brut ("Figures d'égarées", "Géométrie de l'illimité", "Cantate à sept voix"). Sa poésie est une performance qui s'ouvre à la danse et aux arts visuels. Aurélie Foglia enseigne à l'Université Sorbonne Nouvelle. Elle est aussi chercheuse et écrit, peint, donne des ateliers et cherche à penser la poésie et ses rapports avec les autres arts. Elle a publié un roman et six recueils de poésie, et collabore avec d'autres artistes dans le cadre de livres d'artistes et de performances.
Les apports de ces trois femmes poètes ouvriront la discussion avec les participant-e-s pour questionner les enjeux de la recherche-création au prisme du genre et leur transposition en classe.

Raphaël Baroni, professeur associé, Ecole de français langue étrangère, UNIL
Gaspard Turin, collaborateur scientifique FNS

Vendredi 15 mars 2024, de 9h00 à 17h00

Délai d'inscription : 10 janvier 2024

Cette formation, basée sur le projet de recherche «Pour une théorie du récit au service de l'enseignement» (FNS n°197612) vise à fournir des outils renouvelés pour l'étude des récits en profitant des avancées récentes de la narratologie. Certaines notions incontournables pour l'étude des récits littéraires (narrateur, focalisation, point de vue) seront revisitées pour en améliorer l'intérêt, en clarifier la définition et en faciliter la manipulation.

La théorie du récit enseignée, qui s'est stabilisée dans les pratiques scolaires il y a une quarantaine d'années, n'exploite qu'une toute petite partie des notions développées par la narratologie au fil des dernières décennies. Depuis les travaux structuralistes, la théorie du récit n'a jamais cessé de revisiter certains aspects centraux de la narrativité tels que le narrateur ou la focalisation. Les vifs débats engendrés par la conceptualisation de ces notions a fait émerger de nouvelles ressources susceptibles de mieux articuler l'étude de ces paramètres du récit avec le travail sur la langue, la stylistique historique et la prise en compte des expériences esthétiques des sujets lecteurs.

Ces questions seront abordées d'abord sous un angle théorique et pratique, le but étant de proposer un nouvel outillage critique aux enseignant-e-s pour l'étude et la production des récits. On abordera également les problématiques posées par les dispositifs énonciatifs des œuvres appartenant à la littérature contemporaine, qui déplacent parfois de manière sensible et plus ou moins expérimentale la manière de raconter des histoires.