Version du 4 juin 2013
Spécialiste en neurologie et en ophtalmologie, Aki Kawasaki est médecin associée à temps partiel à l’Hôpital Jules-Gonin et responsable du Laboratoire de la pupille au sein de l’Unité de neuro-ophtalmologie. Elle a été promue professeure associée de l’UNIL dès le 1er avril 2013.
Née en 1963 et de nationalités américaine et suisse, Aki Kawasaki a fait ses études à l’Université d’Indiana, aux États-Unis. Elle y réalise une triple formation avec à la clé un bachelor en biologie (1983), un bachelor en psychologie (1983) et un doctorat en médecine (MD, 1988). Elle poursuit alors sa formation clinique au Medical Center de l’Université d’Indiana en médecine générale et médecine d’urgence, avant de se tourner vers la neurologie. Elle complète cette spécialisation par un fellowship clinique en neuro-ophtalmologie, toujours à Indianapolis, et un fellowship de recherche en pupillographie à l’Université d’Iowa. Sa formation est couronnée en 1993 par l’obtention de l’American Board Certification in Neurology and Psychiatry. Elle achève actuellement une thèse (PhD) auprès de l’Université d’Umea, en Suède.
De 1994 à 2000, Aki Kawasaki est engagée comme professeure assistante en neurologie et ophtalmologie au Midwest Eye Institute et à l’Université d’Indiana. Après la naissance de son premier enfant, elle rejoint les rivages du Léman et décroche un subside Marie Heim-Vögtlin pour la promotion des femmes qui lui permet de reprendre ses activités de recherche à temps partiel à l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin de Lausanne dès le début 2001. Nommée médecin associée à l’Hôpital Jules-Gonin et maître d’enseignement et de recherche de l’UNIL en 2003, elle obtient le titre de privat-docent de l’UNIL en 2009, avant d’être promue professeure associée en avril 2013.
Malgré son temps partiel, Aki Kawasaki a réussi à mener une recherche très active et de haut niveau depuis son arrivée à Lausanne. Elle a créé et développé un Laboratoire de la pupille qui lui a permis de construire un excellent réseau de collaborations internationales.
Les travaux d’Aki Kawasaki gravitent autour du réflexe pupillaire et la scientifique cherche à caractériser les informations transmises par une population de récepteurs à la lumière nouvellement découverts : les cellules ganglionnaires exprimant la mélanopsine. La chercheuse a été parmi les premiers à caractériser, chez différents types de patients, la réponse sélective de ces récepteurs à certaines stimulations visuelles et à développer des techniques permettant de quantifier le réflexe pupillaire photique pour détecter, diagnostiquer et surveiller les atteintes neuro-rétiniennes et les dysrythmies circadiennes. Elle a développé des projets de recherche notamment avec l’EPFL (Suisse), l’Université d’Iowa (USA), l’Université de Copenhague (Danemark), l’INSERM (France) et l’Université d’Umea (Suède).
L’enseignement et la dissémination des connaissances sont essentiels pour Aki Kawasaki. Elle organise et participe à plusieurs programmes d’enseignement pour de nombreuses sociétés scientifiques aux États-Unis, en Europe et en Suisse. Co-auteure du livre Common Neuro-Ophtalmic Pitfalls, édité en 2010, la chercheuse est l’auteure de plus de 100 publications (articles scientifiques, chapitres), et éditrice pour plusieurs journaux scientifiques. Aki Kawasaki a l’intention de mettre à profit le réseau de collaborations qu’elle a su créer pour contribuer au développement de la neuro-ophtalmologie lausannoise, en particulier dans le domaine de la recherche et de la formation.