Version du 10 février 2017, mise à jour le 12 août 2024
Après une formation en médecine générale et un long détour par la médecine tropicale, la trajectoire de Nicolas Senn s’oriente définitivement vers la médecine de famille dont il est aujourd’hui un expert reconnu loin à la ronde. Chef du Département médecine de famille d'Unisanté, il a été nommé, au 1er août 2024, professeur ordinaire de l’UNIL.
C’est son activité de chercheur sur la malaria en Papouasie Nouvelle-Guinée qui amène Nicolas Senn à développer une réflexion critique sur la manière d’évaluer l’efficacité d’interventions de santé dans des situations de pratique courante plutôt que dans le cadre d’études cliniques contrôlées chez des patients très sélectionnés. Avec le soutien du FNS, il poursuit dans cette perspective une recherche initiée en collaboration avec le Service de gériatrie du CHUV concernant le diagnostic précoce et la prise en charge des syndromes gériatriques par les médecins généralistes ; il s’intéresse par ailleurs également à l’apport de nouvelles technologies en médecine de famille comme le diagnostic de la pneumonie par ultrasons.
Dans le cadre de la recherche sur le système de santé en lien avec la médecine de famille, il initie le programme SPAM-Swiss Primary Care Active Monitoring qui vise à mieux comprendre le fonctionnement de la médecine de famille en Suisse et à en évaluer les performances («effectiveness») ; une vaste étude, incluant 56 indicateurs de monitorage sélectionnés parmi ceux utilisés à l’échelon européen et dont les résultats viennent d’être publiés par l’OBSAN sous le titre «La médecine de famille en Suisse». Dans ce cadre, et sous mandat du Service de la santé publique du Canton de Vaud, il développe par ailleurs de nouveaux modèles d’organisation des cabinets médicaux afin d’assurer une interface plus efficace avec les autres acteurs d’un système de santé encore trop fragmenté ; des solutions qui visent une «coordination décentralisée».
Impliqué dans l’enseignement prégradué à la FBM, Nicolas Senn assume également, en tant que directeur de l’IUMF, l’animation d’un important réseau de médecins de famille-enseignants impliqués dans la formation clinique des étudiants dans les cabinets médicaux.
Parallèlement à ces activités, il assume toujours une consultation de médecine générale qui lui permet de rester au cœur des missions de l’institut qu’il dirige.
Nicolas Senn entend donner pleinement sa place à la médecine de famille, tant dans le cursus de formation des étudiants en médecine que dans un système de santé confronté à d’importants défis dont celui de la «déshospitalisation» des soins.
1970 | Naissance à Genève |
1998 | Diplôme fédéral de médecin, UNIL |
1999-2004 | Formation clinique en médecine générale |
2005 | Diplôme en médecine tropicale à l’Institut tropical suisse et de santé publique de Bâle |
2005-2008 | Research fellow dans le groupe du Prof S. Rogerson à l’Université de Melbourne (Australie) et basé en Papouasie Nouvelle-Guinée |
2006 | Thèse MD, UNIL |
2011 | Titre suisse de spécialiste en médecine interne générale |
2011 | PhD en épidémiologie à l’Institut tropical suisse et de santé publique, Bâle |
2012-2016 | Privat-docent et Maître d’enseignement et de recherche à la FBM, UNIL |
dès 2012 | Médecin adjoint à la PMU, Lausanne |
2013 | Bourse bridge-relève de la Fondation Leenaards |
dès 2016 | Professeur associé à la Faculté de biologie et de médecine de l’UNIL et directeur de l’IUMF-Institut universitaire de médecine de famille |
dès 2019 | Chef du Département médecine de famille, Unisanté |
dès 2024 | Professeur ordinaire de l'UNIL. Vice-doyen Durabilité et infrastructure à la FBM |
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