Questionnaire de Proust - Antoine Guisan

Questions personnelles | Questions professionnelles
 

Questions personnelles

Petit, vous vouliez être…?
Vétérinaire, comme beaucoup d’enfants ! Je dessinais aussi énormément de maisons dans les arbres: j’avais peut-être une âme d’architecte? Finalement, ce sont les arbres qui sont restés.

Votre livre de chevet?
J’ai toujours une pile de livres sur et sous ma table de nuit - ceux que j’ai déjà lu ! Je lis beaucoup, souvent en parallèle, et je suis un lecteur très éclectique.

Le film qui vous accompagne?
Peut-être Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, pour le côté décalé? J’aime aussi beaucoup le cinéma latino-américain, dans sa veine surréaliste.

Un ou une artiste qui vous inspire?
Il n’y a pas vraiment un artiste qui m’accompagne de façon permanente. J’aime les artistes engagés, et j’ai des coups de cœur: par exemple, lors de mon congé sabbatique en Australie, je suis tombé amoureux de l’art aborigène.

La ville de vos rêves?
Une ville atteignable en train, où l’on peut se balader à pied, en vélo. Amsterdam peut-être.

Un lieu, un jardin secret où vous aimez vous ressourcer?
Les balades dans la nature, spécialement en montagne, au-dessus des vaches.

La fleur que vous aimez?
J’aime les fleurs alpines en général, avec un faible pour les saxifrages.

Un animal-totem?
Je n’en ai pas. Mais je signe souvent «ANT» pour «Antoine», par flemme. Ce qui donne la «fourmi» en anglais. Pas vraiment un totem, mais un clin d’œil.

Quel don souhaiteriez-vous posséder?
Savoir dessiner. Pouvoir illustrer mes recherches.

Et si vous aviez un superpouvoir?
En première intention, j’avais envie de dire: éradiquer les despotes. Mais il serait plus intelligent d’éradiquer l’appât du gain, de déprogrammer l’homme en somme.

Vos héros/héroïnes dans l’Histoire?
Pour rester dans la science, Alexander von Humboldt, qui est un peu le père de la biogéographie.

Et si vous étiez un personnage de fiction?
Je sèche complètement. Je suis heureux comme cela, j’ai de la peine à me projeter dans autre chose.

Technophile, technophobe?
Ni l’un ni l’autre. Je n’aime pas les gadgets, je suis à cet égard plutôt en phase de décroissance. Mais je vis une contradiction: j’utilise de gros clusters informatiques pour mes recherches, je suis un client important de Vital-IT.

Vos 3 priorités aujourd’hui?
Ma famille, mes amis et… avoir du temps pour moi.

Votre devise?
Je n’en ai pas, mais si je devais en inventer une, elle tournerait autour du respect.

Votre rêve de bonheur?
Je vis déjà un certain bonheur.

Comment aimeriez-vous mourir?
Je n’y réfléchis pas trop. Vite. Paisiblement. Mais pas tout de suite!

Quelle forme de spiritualité vous inspire?
Ce n’est pas très élaboré, mais une spiritualité non religieuse, intérieure.

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Questions professionnelles

Un facteur, une rencontre qui a déterminé votre carrière?
Plutôt qu’une personne, une institution: le Jardin botanique de Genève. Je n’avais pas tellement la fibre naturaliste au départ, j’ai découvert cela à l’Université et je me suis beaucoup nourri dans les musées. Mais je citerai tout de même deux personnes: Vincent Savolainen, un collègue de thèse, qui m’a poussé à publier, et Jean-Paul Theurillat, qui m’a appris le terrain.

Dans dix ans, vous vous verriez bien...?
Continuer à développer mes projets, à cheval entre les deux Facultés FBM et FGSE. Depuis 2014, cette double affiliation a vraiment amené un renouveau dans mon travail.

Les 3 missions d’une Faculté de biologie et de médecine?

  1. L’innovation et la recherche.
  2. Un enseignement de qualité, connecté avec la société.
  3. Etre capable de s’adapter au changement continu du monde académique, et contribuer à ces changements.

En deux mots, pour vous, l'Université c’est…?
Dans mon domaine, l’UNIL propose le meilleur environnement de Suisse romande. Tout est dit dans le mot «biogéographie»: je suis dans mon environnement «biologique» à la FBM, mais je puise aussi énormément d’éléments à la FGSE.

Entre recherche fondamentale et appliquée, où vous situez-vous?
Je n’aime pas cette séparation. Pour moi, il y a une seule science, fondamentale, mais avec des degrés d’application qui vont de zéro à une grande applicabilité. C’est largement une question temporelle: il n’y a peut-être pas d’application immédiate, mais cela peut venir.

Pour une recherche au service du patient / de la population ou plutôt de la connaissance?
D’abord pour la connaissance.

Comment définiriez-vous les défis actuels de la formation, de la transmission du savoir?
Je pense qu’il faut clarifier les rôles des différentes institutions, les Universités, les HES et les EPF. La science fondamentale devrait être le bastion de l’Université.

Un outil essentiel pour assurer une relève de qualité?
La qualité de la formation de base. Et faire en sorte que la formation universitaire soit accessible à tous, même par des voies détournées. Il est important d’avoir une diversité des profils, pas trop de formatage.

Bien communiquer, c’est?
D’abord identifier les publics auxquels on s’adresse. C’est ensuite beaucoup de travail, il faut préparer un message clair.

Dans votre domaine de compétences, un projet qui vous tient particulièrement à cœur?
Mon projet à long terme dans les Alpes vaudoises, RechAlp. C’est une belle plateforme transdisciplinaire, que j’espère pouvoir encore développer.

Par Nicolas Berlie - Communication FBM
5 avril 2018

 

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