Version du 10 août 2020
Spécialiste en médecine interne et en pneumologie, Christophe von Garnier a été nommé professeur ordinaire de l’UNIL le 1er août 2019. Il a pris la direction du Service de pneumologie du CHUV le 1er janvier 2020.
Après ses études de médecine à Lausanne et plusieurs années de pratique en Suisse, Christophe von Garnier poursuit ses recherches dans le domaine de l’immunologie, s’intéressant à l’asthme et à l’immunité des muqueuses à Perth, en Australie. Mais d’où lui vient cet intérêt pour la médecine respiratoire? Comme l’admet le nouveau chef du Service de pneumologie du CHUV, une carrière est façonnée par des rencontres et des opportunités; mais ce qui l’a attiré dans cette spécialité, c’est que «tout y est»: les mécanismes fondamentaux, la biologie moléculaire, l’immunologie, la physiologie, mais aussi la physique des gaz.
«De plus, la pneumologie déborde la médecine interne, il y a aussi une composante interventionnelle, ajoute le professeur, qu’on parle de bronchoscopie, de pose de stents endobronchiques pour le traitement de cancer, de pose de valves dans l’emphysème, etc.»
Les maladies pulmonaires, allant de l’asthme à la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), sans oublier les cancers, constituent une des premières causes de morbidité et de mortalité en Suisse et dans le monde. Les pneumologues, également au front de la médecine du sommeil, sont donc très sollicités. Mais comment Christophe von Garnier a-t-il vécu sa prise de service à Lausanne, le 1er janvier 2020, en pleine crise du Covid-19, après plusieurs années à Berne, à l’Hôpital de l’île? «C’est bien sûr une expérience difficile, du point de vue médical, de l’organisation, mais c’est aussi fascinant de voir comment le virus se dévoile au fil des découvertes.»
Une étude a d’ailleurs démarré pour suivre la récupération des patients du Covid-19 passés par les soins intensifs. Toujours au chapitre recherche, un projet pilote de dépistage systématique du cancer du poumon, ciblés sur les fumeurs, va aussi commencer à Lausanne: «Le cancer pulmonaire entraîne une mortalité élevée, aussi bien chez les hommes que chez les femmes: or un diagnostic tardif en est souvent la cause», explique le professeur. Qui insiste sur sa conception de la recherche: une recherche proche de la clinique, d’où découlent d’ailleurs les grandes questions expérimentales.
Christophe von Garnier veut aussi mettre l’accent sur l’enseignement, alors que la Suisse commence à manquer de pneumologues: «J’ai personnellement profité de beaucoup d’exemples dans ma vie professionnelle, il est important de transmettre à mon tour.»
1987-1993 | Etudes de médecine à l’UNIL |
1994-2002 | Médecin assistant à l’Hôpital de Monthey, puis au CHUV, au Kantonsspital Bruderholz et à l’Hôpital universitaire de Bâle |
2001 | Spécialisation FMH en médecine interne, suivie en 2006 d’une spécialisation en pneumologie |
2002-2005 | Fellowship de recherche et clinique au Telethon Kids Institute, Sir Charles Gairdner Hospital, Perth en Australie |
2006-2013 | Chef de clinique puis, dès 2007, médecin-cadre en pneumologie, Service de médecine pulmonaire, Hôpital de l’Île |
2014-2019 | Médecin-chef du Service de médecine pulmonaire de l’Hôpital de l’Île et du Tiefenauspital |
2015 | Professeur associé de l’Université de Berne |
dès 2019 | Professeur ordinaire de l’UNIL |
dès 2020 | Chef du Service de pneumologie du CHUV |
Les liens:
Page Unisciences
Page Avis d'expert
Leçon inaugurale (membres classCHUV uniquement)