Version du 28 mai 2018
Spécialiste de cardiologie interventionnelle, Olivier Muller a été nommé professeur ordinaire de l’UNIL et chef du Service de cardiologie du CHUV au 1er avril 2018.
Cas particulier: après l’obtention de son diplôme fédéral de médecin, Olivier Muller enchaîne avec un MD-PhD à temps complet. Quatre ans de labo, de «pipette», quatre ans de recherche pure qui ont «coloré ma façon de penser», explique-t-il.
Aujourd’hui, le nouveau chef du Service de cardiologie du CHUV reste animé par sa curiosité de chercheur, menant plusieurs investigations cliniques, notamment dans sa spécialité, la cardiologie interventionnelle. «Du moment qu’il y a rétrécissement d’une coronaire, on peut estimer que l’implantation d’un stent est indiquée. Mais la réponse est plus compliquée que cela. Dans certains cas, un stent peut aussi causer des dégâts», relève Olivier Muller, qui souligne l’importance de considérer toute la physiologie du système coronarien.
Il est également l’investigateur principal d’une grande étude impliquant les hôpitaux universitaires de Lausanne, Berne et Genève, visant à comparer les différents types de stents utilisés en cardiologie interventionnelle.
En parallèle, il conduit une recherche plus personnelle sur le lien entre le cycle circadien et la récupération après un infarctus. «La physiologie n’est pas la même à midi ou à minuit», explique le cardiologue. Or l’infarctus étant une maladie subite, ses conséquences seront-elles différentes suivant le moment de la journée où il survient ?
Se basant sur une cohorte lausannoise, puis suisse, les chercheurs ont d’abord cherché à quantifier, à identifier les moments critiques. Début de réponse : les infarctus sont plus fréquents en fin de matinée, mais plus graves la nuit, moment où les cellules sont en phase de récupération. «Prenez la métaphore de la forteresse : il est plus simple d’attaquer de jour, mais vous trouverez une place bien défendue ; alors que la nuit, tout le monde dort, il n’y a que quelques sentinelles…»
Aujourd’hui accaparé par la clinique et par ses nouvelles responsabilités de management, Olivier Muller estime néanmoins capital d’avoir une bonne recherche, «bench to bed», au sein d’un service. Créer une telle dynamique, avec du temps dédié à la recherche pour chaque collaborateur, est un de ses objectifs.
1970 | Naissance |
1990-1996 | Etudes de médecine à l’UNIL |
1997-1998 2003-2004 |
Spécialisation en médecine interne, au CHUV et à l’Hôpital de Monthey |
1998-2003 | Doctorat en médecine et sciences de la vie (MD-PhD) de l’UNIL |
2004-2007 | Spécialisation en cardiologie, au CHUV |
2007-2009 | Fellowship au Cardiovascular Center, OLVZ, Aaalst, Belgique |
2009-2011 | Chef de clinique au Service de cardiologie, CHUV |
2012-2017 | Médecin adjoint, Service de cardiologie, CHUV |
2017 | Micro-MBA de management au CHUV |
dès 2018 | Chef du Service de cardiologie, professeur ordinaire de l’UNIL |
Les liens:
Page Unisciences
Questionnaire de Proust
Leçon inaugurale (membres classCHUV uniquement)