Version du 3 novembre 2011
Chercheur, spécialiste de l’immunologie et des réponses immunitaires, Werner Held s’intéresse à la fonction et à la biologie des cellules tueuses. Il a été nommé professeur ordinaire au nouveau Centre Ludwig de l'UNIL pour la recherche sur le cancer dès le 1er janvier 2011.
Né en 1961 en Emmental, Werner Held étudie la microbiologie à l’Université de Berne et parachève sa formation par une thèse en immunologie réalisée au Département de pathologie de cette même université. Son doctorat en poche en 1990, il effectue un premier stage postdoctoral à l’Institut Ludwig de recherche sur le cancer d’Epalinges, investiguant l’exploitation du système immunitaire par un rétrovirus. Il rejoint ensuite l’Université de Californie à Berkeley où il étudie plus précisément la biologie des cellules NK, une classe spécifique de lymphocytes souvent désignés sous le terme de cellules tueuses naturelles et constituant des agents de l’immunité innée.
Le chercheur revient à Lausanne en 1996 en tant que membre assistant de l’Institut Ludwig, et reçoit dès l’année suivante une bourse START (Swiss Talents for Academic Research and Teaching) du FNS. Ce financement lui permet de constituer son équipe et de monter son propre laboratoire. En 2002, il est nommé membre associé de l’Institut Ludwig, puis professeur associé ad personam de l’UNIL en 2006. Il se voit également récompensé la même année par l’attribution du Prix Leenaards pour la promotion de la recherche scientifique.
Depuis son arrivée à Lausanne, Werner Held poursuit des recherches fondamentales sur la biologie et la fonction des cellules tueuses. Outre les cellules NK de l’immunité innée, il travaille également sur les lymphocytes T cytotoxiques, les cellules tueuses de la réponse immunitaire dite adaptative. Son objectif est de mettre en lumière comment les cellules tueuses arrivent à faire la distinction entre cellules saines et cellules malades, ainsi que d’identifier les facteurs diminuant leur efficacité contre les cellules tumorales. Le scientifique s’attache actuellement à la possibilité de « rééduquer » les cellules tueuses naturelles et d’améliorer l’induction de la mémoire des lymphocytes T cytotoxiques. Bien que fondamentaux, ses travaux pointent vers de nouvelles pistes possibles pour faire progresser le traitement du cancer par immunothérapie.