Blaise Genton est professeur honoraire depuis le 1er août 2022. |
Blaise Genton est professeur honoraire depuis le 1er août 2022. |
Chef du Centre ambulatoire des maladies infectieuses et tropicales de la PMU (Policlinique médicale universitaire de Lausanne, devenue Unisanté en 2019) et chef de projet à l’Institut tropical et de santé publique suisse de Bâle, Blaise Genton a été professeur ordinaire de l'UNIL du 1er février 2010 au 31 juillet 2022.
Lausannois, né en 1956, Blaise Genton effectue ses études de médecine à Lausanne et obtient son diplôme FMH de spécialiste en médecine interne en 1990. Il s’envole alors pour Londres, où il réalise un Diplôme en médecine tropicale au Royal College of Physicians et un Master en médecine tropicale à la London School of Tropical Medicine and Hygiene. Il poursuit son exil par un séjour de six ans en Papouasie Nouvelle-Guinée et obtient son doctorat ès philosophie en épidémiologie décerné par l’Université de Bâle en 1997. La même année, il se voit décerner son diplôme FMH de spécialiste en médecine tropicale et des voyages.
En 1996, Blaise Genton est nommé responsable du Centre de vaccination et médecine des voyages (CVMV) de la Policlinique médicale universitaire (PMU) de Lausanne, poste qu’il occupera pendant dix ans. Sous sa direction, le CVMV a pris de l’ampleur et s’est professionnalisé, se profilant clairement comme centre de référence et lieu d’expertise mondiale dans le domaine de la fièvre au retour de voyage. Afin de conjuguer ses intérêts cliniques et son goût pour la recherche en santé tropicale, Blaise Genton a occupé son activité au CVMV à mitemps, le reste de son temps étant consacré à son activité de chef de projet à l’Institut tropical et de santé publique suisse de Bâle (Swiss TPH).
Enseignant engagé, il est nommé privat-docent de l’UNIL dès 1999 et dispense des cours de médecine des voyages, médecine tropicale, santé internationale, parasitologie médicale, épidémiologie et vaccinologie tant au niveau pré-gradué que post-gradué en Suisse et en Tanzanie.
Se décrivant comme un homme de terrain plutôt qu’un homme de laboratoire, Blaise Genton a vu son activité de recherche passablement évoluer au cours des années. Tout d’abord épidémiologiste / malariologue en Papouasie Nouvelle-Guinée, où il supervise des essais cliniques de nouveaux vaccins contre la malaria, il devient ensuite le coordinateur de ces essais réalisés tant dans les pays développés qu’en développement. Dès 2006, il joint l’Ifakara Health Institute à Dar es-Salaam, en Tanzanie, où il a pour mission d’évaluer l’impact de nouvelles technologies (biopuces et tests rapides de la malaria notamment) et de nouveaux traitements contre la malaria en zone endémique.
De retour à Lausanne en 2009, Blaise Genton reprend ses activités cliniques et académiques. En février 2010, il est nommé professeur ordinaire de l’UNIL et chef du Centre ambulatoire des maladies infectieuses et tropicales, commun à la PMU (devenue Unisanté en 2019) et au Service des maladies infectieuses du CHUV. Dans ces nouvelles fonctions, Blaise Genton a pour objectif non seulement de développer les activités de médecine tropicale et des voyages, mais également celles relatives à l’infectiologie ambulatoire.
Parallèlement, Blaise Genton poursuit ses activités au Swiss TPH, une double affiliation bénéfique aux deux institutions et qui ressert les liens du réseau suisse dans le domaine. Sa ligne de recherche est orientée vers la santé publique dans les pays en développement, avec un intérêt marqué pour les vaccins contre la malaria et l’amélioration de la prise en charge des fièvres chez l’enfant en utilisant de nouvelles technologies adaptées au terrain. Son groupe de recherche est soutenu par de nombreuses subventions de recherche, notamment du FNS.
Blaise Genton a publié plus de 200 articles dans des journaux expertisés et fait partie de nombreux panels d’experts internationaux, entre autres à l’OMS et au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et la malaria.
Très sensible aux questions de santé communautaire et des populations vulnérables, Blaise Genton estime qu’à l’ère de la globalisation, une ouverture aux problèmes de santé internationale est indispensable pour une pratique éclairée de la médecine.