- Si la découverte et l’innovation constituent des objectifs de carrière importants pour vous
- Si le travail en réseau vous attire
- Si variété des projets et des défis constitue un moteur de votre action
- Si vous avez à cœur de viser l’excellence et de faire vivre vos savoirs
- Si vous appréciez la liberté de choisir vos centres d’intérêt
- Alors, dites oui aux carrières académiques, cette voie est idéale pour vous.
A l’origine d’une carrière académique, se trouve souvent une envie d’innover et d’exceller dans un domaine spécifique. Ce chemin passionnant est jalonné par l’attribution, le plus souvent très formelle, de différents titres attestant de son propre développement professionnel. A chacune des étapes d’une carrière académique, ses pairs reconnaissent à l’individu une plus grande indépendance de pensée et d’action. Cela débute généralement par l’obtention, après le bachelor et le master, d’un doctorat, par lequel l’Université atteste que cette personne est devenue, à travers son travail, expert·e du domaine étudié.
Les exigences académiques requises pour réussir à chacune de ces étapes sont décrites dans les pages de ce Guide de la FBM et sur son site. Connaître ces conditions et appréhender leur implication pour le déroulement de son propre projet professionnel facilite grandement la progression académique individuelle.
Par exemple, tout médecin intéressé à une carrière académique (recherche et enseignement) doit viser formellement l’acquisition d’un titre de spécialiste ISFM (ex-FMH) pour assurer l’assise clinique de son académisme. |
Enfin, la compréhension de ces éléments très en amont dans sa carrière permet de faire des choix importants à certains moments cruciaux, comme décider de se consacrer plutôt à la clinique ou à la recherche, ou accepter plus de tâches d’enseignement.
Pourquoi faire de mon doctorat une carte de visite scientifique plus visible?
Tout étudiant·e devrait se poser les bonnes questions avant de s’engager dans la préparation d’une thèse de doctorat. En effet, ce diplôme est la porte d’entrée vers la recherche et le monde académique. La FBM, en sus du doctorat en médecine (MD), propose deux voies différentes pour l’obtention d’une thèse avec défense orale et en lien avec un projet de recherche scientifique:
- Le MD-PhD, thèse en sciences médicales d’une durée de 3 ans
- Le PhD, thèse en sciences (spectre de choix plus large) d’une durée de 3 à 5 ans.
Idéalement, le doctorat est votre carte de visite scientifique: cette réalisation va démontrer à vos pairs, à vos possibles futurs collègues et à votre hiérarchie, votre valeur ajoutée tant intellectuelle que scientifique. Il est donc judicieux de démarrer cette réflexion très tôt, environ deux ans avant la fin du master: en effet, le choix d’un domaine porteur et novateur, donc créateur d’opportunités, passe par une phase de curiosité de votre part, suscitant recherches et renseignements. Le choix du thème du master est déjà un premier pas en ce sens
Dans le ou les secteurs scientifiques qui vous attirent, qui est à la pointe de la recherche?
Pendant le travail de votre master, vous devez déjà identifier les groupes ou laboratoires les plus à même de vous soutenir dans les premières étapes de la vie académique qu’est le doctorat. En vue d’entrer en contact avec ceux-ci, il faut apprendre non seulement à se présenter mais également à exposer ses idées et ses travaux , construire son dossier et affiner son projet de recherche ou les questions sur lesquelles vous êtes prêts à vous investir : cela prend du temps, mais pour réaliser votre doctorat, le choix d’un laboratoire ou service visible, dynamique, dans lequel l’émulation est palpable, vous sera très bénéfique.
Le doctorat: un apprentissage aux multiples facettes
Cette deuxième marche conduit la ou le diplômé·e dans un centre de recherches ou un laboratoire lui permettant de mener sur un temps déterminé une activité de recherche. Par ce biais, il s’agit aussi d’acquérir un statut reconnu tant par ses pairs que par la communauté scientifique et académique.
Pendant la durée du doctorat, le temps consacré à l’écriture scientifique doit viser la qualité tant au niveau du contenu qu’à celui du support: la publication - pendant cette période intense - doit cibler des journaux ou revues à politique éditoriale stricte, en évitant ceux à perspectives pédagogiques que vous pourrez rédiger plus tard. |
Que vous soyez médecin ou biologiste, le doctorat n’est pas seulement un apprentissage vous amenant à poser les bonnes questions, à mener une recherche rigoureuse et à concrétiser les résultats de vos travaux par la rédaction d’articles: c’est aussi un moment d’interactions et d’exposition à d’autres domaines. Vous devez, en dernière année de doctorat, avoir clairement identifié vos objectifs et par-là, préparé la prochaine étape.
Pourquoi faire un post-doc? Quand sortir des frontières?
Suite logique du doctorat, l’idée est de faire du post-doc un tremplin vers l’avenir: cette période rapproche des conditions réelles d’exercice du métier de la recherche. Vous avez acquis une certaine autonomie et serez responsable de la qualité de vos travaux.
Enfin, si cette étape est bien conçue et menée, elle ouvre de nouvelles perspectives car c’est la première marche en vue de l’obtention future de financements. |
Afin de donner le plus d’amplitude possible à cette expérience professionnelle, un séjour à l’étranger s’avère, dans la majorité des cas, extrêmement profitable tant au niveau scientifique qu’humain. Echanger, se confronter, découvrir des manières différentes de faire et de penser, se remettre en question ou même réorienter sa recherche, font partie des principaux bénéfices d’un séjour hors des frontières.
Partir est une belle expérience, mais il faut savoir revenir ; fort de ce parcours en terres différentes, votre profil académique est ainsi devenu plus attractif.
Comment bien faire? La réputation scientifique se construit patiemment, au fil des années et en fonction de son évolution et de ses intérêts: elle est le résultat d’un travail de fourmi dont le socle est composé de 10 règles de base. Avant la fin de la formation, il est précieux de chercher des postes d’assistanat ou CHUV, idéalement dans des entités pilotées par des personnalités qui pourront aussi diriger votre thèse et vous accompagner dans cette étape cruciale. Il faut prospecter largement, se renseigner sur les départements, services et/ou laboratoires qui vous intéressent et rencontrer les équipes.
Dans le même temps, si vous souhaitez obtenir des bourses de recherche ou de soutien, il est utile de démarrer tôt votre quête afin de prendre connaissance des possibilités et construire votre dossier. De plus, la FBM met à votre disposition un système de mentorat et de formation continue en « soft skills » utiles au développement de votre carrière.
Publier certes, mais intelligemment: bien que la FBM ait choisi de valoriser la qualité des publications plutôt que la quantité dans sa politique de promotion, les bibliométries sont basées sur les publications saisies dans myUNIL-Publications, puis dans Serval.
Il est essentiel de garder à jour vos publications dans ce dépôt institutionnel et d’y mentionner celles où vous êtes co-premier ou co-dernier auteur, ou encore auteur en charge de la correspondance, afin que 100% des indices bibliométriques de la publication vous soient attribués. |
Pour rappel, seuls les articles publiés dans des journaux à politique éditoriale pour lesquels un facteur d’impact (IFBibliomics, le nouveau système d’évaluation bibliométrique de la FBM, présente les détails sur l’établissement des bibliométries.
) a été attribué sont pris en compte.De plus, s’intéresser en amont à la politique éditoriale plus ou moins stricte des médias qui pourraient publier vos écrits est nécessaire: |
en effet, cette ligne stratégique qui définit l’identité de la revue ou du journal, est la garante de la cohésion globale des contenus publiés et permet d’arbitrer les choix de publications ainsi que leur hiérarchisation. Finalement, tenir compte du fait que l’évaluation par les pairs («peer reviewing») de vos travaux est certes très constructrice mais peut se révéler chronophage, permet de planifier efficacement l’espace-temps nécessaire à une publication.
Enfin, vaut-il la peine de réseauter? La loi des 6 degrés de Milgram rappelle qu’entre tout être humain n’existe en moyenne théorique que 6 degrés de séparation: «je connais quelqu’un… qui connaît…qui…, etc.». Il est donc primordial de participer aux conférences, colloques et autres séminaires dont vous aurez connaissance, d’y nouer des contacts et liens, d’oser exprimer vos besoins et envies, de vous y faire connaître et reconnaître ; puis, si un jour, un rôle/intervention vous est proposé, acceptez-le sans hésitation.
Pour mémoire: Les 10 règles
pour construire et maintenir une bonne réputation scientifique
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Comment construire un plan de carrière, en aménageant l’activité scientifique avec les vies professionnelle et privée?
Tout individu engagé dans une carrière professionnelle intense doit tôt ou tard s’interroger sur la nécessité de prioriser certains aspects à différentes périodes. Ces questions relèvent de l’intime mais quelques pistes de réflexion sont néanmoins récurrentes.
Concilier la recherche scientifique, l’enseignement et les activités cliniques signifie pouvoir équilibrer des univers différents, proches et antinomiques en même temps: |
d’une part, l’activité de recherche demande de pouvoir s’isoler dans la réflexion, l’analyse et les essais, mais également d’avoir du temps pour échanger avec des collègues ou rédiger des articles ; d’autre part, l’activité clinique, très technique et orientée pratique, est régie par une dynamique différente, soumise aux impératifs du service, des équipes soignantes, des urgences et surtout, centrée sur les patients.
Il devient dès lors judicieux de s’assurer d’un environnement qui permette de construire cet équilibre car outre les savoirs scientifiques, la gestion de ces activités variées implique une organisation personnelle efficace et des compétences relationnelles certaines pour bénéficier du soutien des collègues ; elle passe aussi par un cahier des charges clairement conçu pour offrir des temps protégés à chaque secteur d’activités. Pièce annexe au contrat, ce document doit être discuté dès l’origine. Les entretiens réguliers d’appréciation peuvent aussi être l’occasion de le repenser.
De plus, la question très personnelle des désirs et contraintes liés à la conciliation du travail de recherche avec la maternité – dans un mesure moindre, avec celle de la paternité – implique de rechercher ou solliciter des solutions innovantes, tels les parcours professionnels construits sur un mode de «job sharing». |
Enfin, l’aménagement des vies professionnelle et personnelle passe obligatoirement par plusieurs points qu’il faut gérer au quotidien:
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