Questionnaire de Proust - Silke Grabherr

Questions personnelles | Questions professionnelles
 

Questions personnelles

Petite, vous vouliez être…?
Je voulais être dresseuse de cirque, je voulais travailler avec les chevaux. D’ailleurs, plus tard, je suis devenue professionnelle d’équitation et j’ai été championne d’Autriche de dressage. Avant d’opter pour la médecine.

Votre livre de chevet?
Je n’en ai pas vraiment, mais je lis surtout de la fantasy, des choses comme Game of Thrones. Si je lis, c’est pour m’évader complètement.

Le film qui vous accompagne?
Les films de James Bond m’ont marquée… négativement. Ma mère était une fanatique de 007, mon ami également. Je n’arrive pas à y échapper !

Un ou une artiste qui vous inspire?
Certains risquent de tiquer mais… Arnold Schwarzenegger. Il vient d’un petit village au fin fond de l’Autriche, comme moi, et il a tout réussi, aussi bien en sport, au cinéma qu’en politique.

La ville de vos rêves?
Aucune. J’aime la campagne. Pour moi, la ville, c’est l’inverse du rêve, c’est le retour à la réalité.

Un lieu, un jardin secret où vous aimez vous ressourcer?
Quand je faisais de la compétition, j’avais créé un endroit mental pour méditer, pour me préparer. J’y retourne de temps en temps. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il y a un lac. Le reste est secret.

La fleur que vous aimez?
Les Schwertlilien, des iris violets qui poussent en Autriche.

Un animal-totem?
Sans doute le cheval. C’est l’animal que je comprends le mieux. Pour sa beauté, mais aussi parce qu’il est un peu sauvage. Il faut l’étudier, s’adapter pour obtenir ce que l’on veut. Il n’obéit pas forcément.

Quel don souhaiteriez-vous posséder?
Etre capable de comprendre les gens, pour savoir s’il faut intervenir ou les laisser tranquilles.

Et si vous aviez un superpouvoir?
Lire les pensées ?

Vos héros/héroïnes dans l’Histoire?
L’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche: une femme qui a vécu modestement et qui a utilisé son pouvoir pour faire le bien, notamment pour l’éducation.

Et si vous étiez un personnage de fiction?
Jamais la princesse à sauver, toujours la guerrière.

Technophile, technophobe?
Un peu les deux. Technophile quand ça marche, technophobe quand ça ne marche pas.

Vos 3 priorités aujourd’hui?
Rester qui je suis, fidèle à moi-même.
Bien faire mon travail.
Rester à l’écoute des gens.

Votre devise?
« Zu Tode gefürchtet ist auch gestorben ». Littéralement, « avoir peur à mort cela revient à mourir».

Votre rêve de bonheur?
Passer du bon temps dans un endroit magnifique, mais après avoir accompli quelque chose. Je vois cela comme le repos du guerrier – ou plutôt de la guerrière.

Comment aimeriez-vous mourir?
Rapidement.

Quelle forme de spiritualité vous inspire?
Une spiritualité pas liée à aux religions, mais à la philosophie. Je pense que les réponses se trouvent à l’intérieur de nous, pas à l’extérieur.

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Questions professionnelles

Un facteur, une rencontre qui a déterminé votre carrière?
Mon chef de service en médecine interne, à Feldkirch, le professeur Drexel. Quand il m’a demandé ce que je voulais faire, j’ai répondu la médecine légale. Il m’a dit que c’était du gâchis, mais il m’a néanmoins trouvé une place de stage à Berne, en pensant sans doute que ça me dégoûterait ! Et là, tout s’est mis en route…

Dans dix ans, vous vous verriez bien...?
J’espère avoir réalisé quelques changements au CURML, permettant notamment de faciliter le travail, de permettre aux gens de progresser dans leur carrière.

Les 3 missions d’une Faculté de biologie et de médecine?
L’enseignement, d’abord purement médical, mais qui doit aussi être l’occasion pour les étudiants de réfléchir à la profession qui les attend, à leur responsabilité envers les patients et la société.
Et aussi la sensibilisation à la recherche, mais une recherche qui donne du sens.

En deux mots, pour vous, le CURML c’est…?
Une institution très interdisciplinaire, avec une mission de santé publique. Nous faisons le lien entre la justice et la médecine. Et nous sommes finalement les seuls à défendre le droit des personnes décédées.

Entre recherche fondamentale et appliquée, où vous situez-vous?
Un peu au milieu. Quand on veut appliquer, on se rend souvent compte de carences au niveau fondamental.

Pour une recherche au service du patient ou plutôt de la connaissance?
La connaissance, c’est bien, mais un peu vain si ça ne sert à rien. Etre au service du patient, c’est bien, mais ça ne nous avance guère si la connaissance manque. Je défends donc un « juste milieu ».

Comment définiriez-vous les défis actuels de la formation, de la transmission du savoir?
Nous sommes face à un défi énorme : transmettre aux jeunes médecins la responsabilité. Ce ne sont pas des robots qui doivent apprendre des livres par cœur, mais ils doivent soigner des êtres humains ; soigner les malades, pas des maladies.

Un outil essentiel pour assurer une relève de qualité?
Il faut assurer un suivi. Ce qui compte, c’est l’endurance, la permanence d’un succès.

Bien communiquer, c’est?
S’assurer que tout le monde soit informé. Rester diplomate. Rester honnête.

Dans votre domaine de compétences, un projet qui vous tient particulièrement à cœur?
Le développement de l’imagerie forensique, et notamment l’angiographie post-mortem : ce sont des méthodes très performantes, dont il faut encourager une utilisation plus large, pour une meilleure qualité des résultats.

Par Nicolas Berlie - Communication FBM
18 mars 2016

 

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