Version du 11 octobre 2012
Spécialiste de la modélisation et du traitement des troubles neurodégénératifs, Nicole Déglon a été appelée au poste de professeure associée de l'UNIL au Département des neurosciences cliniques du CHUV dès le 1er septembre 2011. Elle y dirige le Laboratoire des neurothérapies cellulaires et moléculaires qu'elle a créé à son arrivée.
Née en 1963, d'origine suisse, Nicole Déglon obtient son doctorat en biologie à l'Université de Lausanne en 1992. Après un premier stage postdoctoral à la Division de recherches chirurgicales du CHUV et au Centre de thérapie génique, commun au CHUV et à l'UNIL, elle part en Californie, au Salk Institute for Biological Studies.
De retour à Lausanne en 1997, elle réintègre le CHUV et l'UNIL en tant que cheffe de projet. Elle est alors l'une des premières scientifiques à adopter la technologie du transfert de gènes pour administrer de l'ADN médicament dans le cerveau.
En 2003, elle rejoint l'Institut des neurosciences de l'EPFL, avant d'être nommée au Commissariat à l'énergie atomique (CEA) à Fontenay-aux-Roses, en France. Elle y cumule les fonctions de directrice adjointe du Centre de recherche préclinique pour le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques pour les maladies neurodégénératives (MIRCen), directrice de recherche et responsable de la plateforme de transfert de gènes.
Appelée au poste de professeure associée de l'UNIL, elle revient au CHUV en 2011 pour y créer et diriger le Laboratoire des neurothérapies cellulaires et moléculaires.
Spécialiste des thérapies cellulaire et génique de pathologies neurodégénératives, en particulier de la maladie de Huntington, Nicole Déglon s'intéresse notamment à l'administration à long terme de protéines thérapeutiques comme les facteurs neurotrophiques, dont le CNTF (pour Ciliary Neuro-Trophic Factor). Ce facteur, produit par des cultures de cellules génétiquement modifiées, préserve le striatum, une structure nerveuse située sous le cortex cérébral et qui est lésée chez les patients atteints de troubles de la motricité liés à la maladie de Huntington.
Plus récemment, elle a développé une approche thérapeutique à partir de petits ARN interférents permettant de bloquer l'expression de la protéine mutée huntingtin, ouvrant de nouvelles perspectives thérapeutiques pour cette pathologie rare et fatale. En participant à plusieurs essais cliniques au CHUV et au CEA, la biologiste a développé une expertise précieuse dans le domaine de la recherche translationnelle en vue de la mise au point de protocoles de soins originaux.
A l'UNIL-CHUV, Nicole Déglon souhaite favoriser les échanges entre cliniciens et chercheurs fondamentaux. Elle entend profiter de l'excellence scientifique de la place lausannoise qui dispose, avec la présence du CHUV, de l'UNIL et de l'EPFL, du creuset idéal pour favoriser les programmes de recherche translationnelle dans le domaine des pathologies du système nerveux central.