Version du 25 mars 2021
Spécialiste en médecine de réanimation, Jean-Daniel Chiche a été nommé professeur ordinaire de l’UNIL et chef du Service de médecine intensive adulte du CHUV dès le 1er septembre 2020.
Après sa formation initiale de médecine à Paris, Jean-Daniel Chiche poursuit ses études en Belgique, à Liège, en anesthésiologie et en médecine intensive, avant de partir pour Boston: c’est là, à Harvard, qu’il met un pied dans la recherche.
De retour en France en 1998, il exerce à l’Hôpital Cochin et devient professeur de l’Université Paris Descartes. Il rejoint Lausanne en 2020, devenant le 1er septembre chef du Service de médecine intensive adulte du CHUV et professeur ordinaire de l’UNIL.
Ses recherches se dirigent dans deux grandes directions: le syndrome de détresse respiratoire aigu d’une part, ce qui place le spécialiste en première ligne en pleine épidémie de Covid-19, et l’étude de la variabilité de la réponse inflammatoire à l’infection d’autre part. «Le sepsis est un phénotype très hétérogène, explique le professeur. Pour une prise en charge optimale, il est donc essentiel que nous comprenions ce qui sous-tend cette hétérogénéité, que nous soyons capables d’identifier des sous-populations parmi nos patients qui réagiront mieux à tel ou tel traitement.» C’est en étudiant l’impact des prédispositions génétiques aux infections graves et les mécanismes moléculaires par lesquels un sepsis induit une immunodépression que Jean-Daniel Chiche aborde cette question fondamentale pour l’évolution de sa discipline vers une médecine de précision.
La réanimation permettant de collecter 8’000 à 10’000 points de données par patient chaque jour, le professeur est également très impliqué dans le développement d’outils d’aide à la décision et à l’amélioration de la qualité des soins se basant sur la data science.
Pour autant, celui qui se présente comme un médecin chercheur se défend d’être un «moléculocrate»: «Je suis un vrai clinicien, très attaché à la qualité des soins, et cela passe d’abord par l’enseignement et l’instauration d’une culture de système plutôt qu’une culture de héros. C’est la qualité de l’équipe et de son organisation qui fait la différence. Les soins intensifs, c’est un sport collectif», relève le chef de service, qui plaide pour le renforcement de l’interprofessionalité dans sa discipline.
1991 | Doctorat en médecine, Université Paris Descartes, CHU Cochin |
1991-1997 | Spécialisations en anesthésiologie et en médecine intensive, Université de Liège |
1995-1998 | Séjour de recherche, Harvard Medical School, Boston |
1998-2004 | Professeur assistant, puis professeur associé (2001), Groupe hospitalier Cochin, Université Paris Descartes |
2004 | PhD, Université Paris V Habilitation à Diriger les Recherches, Université Paris VI |
2004-2020 | Professeur ordinaire, Service de réanimation médicale, Groupe hospitalier Cochin, Université de Paris |
dès 2010 | Directeur de recherche, Institut Cochin |
dès 2020 | Chef du Service de médecine intensive adulte du CHUV et professeur ordinaire de l’UNIL |
Les liens:
Page Unisciences
Page Avis d'experts
Leçon inaugurale (membres classCHUV uniquement)