Version du 5 mai 2015, mise à jour le 14 décembre 2022
depuis le 1er avril 2015 - Département des sciences biomédicales de l'UNIL
Médecin spécialiste en médecine interne et médecine du sport, titulaire d'un PhD en physiologie de l’exercice, Francesca Amati s’intéresse au métabolisme musculaire, notamment dans les maladies métaboliques chroniques (diabète et obésité) et le vieillissement. Elle a été nommée professeure associée à l'Institut des sciences du sport (ISSUL
) et au Département de physiologie de la Faculté de biologie et de médecine de l'UNIL au 1er avril 2015. Le 1er avril 2020, elle a rejoint le Département des sciences biomédicales, fraîchement créé.Née dans une famille de scientifiques, Francesca Amati avait sans doute une voie toute tracée, elle qui se remémore sa petite enfance au CERN, à dessiner sur des tableaux noirs couverts de formules. Mais elle s’intéresse autant à la pédagogie et à l’éthique qu’à la science, et c’est dans la médecine qu’elle a retrouvé ces trois ingrédients.
Elle effectue sa formation initiale à l'Université de Genève, où elle obtient son diplôme de médecin. Elle complète sa formation par deux spécialisations FMH, l'une en médecine interne, l'autre en médecine du sport. Sa passion pour la pédagogie la mène, en 2001, au Service d’enseignement thérapeutique pour maladies chroniques des HUG; elle s’y formera à la prise en charge du diabète et de l’obésité, tout en mettant en place des programmes pour favoriser la pratique de l’activité physique chez les personnes souffrant de maladies métaboliques.
En 2004, elle part pour les États-Unis, où elle «tombe dans la marmite de la recherche». Elle décide de parfaire sa formation en recherche clinique à l'Université de Pittsburgh, où elle décroche un Master en recherche translationnelle, suivi d’un PhD en physiologie de l'exercice en 2009.
De retour en Suisse en 2010 grâce à une bourse du Fonds national suisse de la recherche scientifique, elle devient maître assistante Ambizione FNS au Département de physiologie de l'UNIL et créé, comme group leader, le Aging and Muscle Metabolism Lab. Par ailleurs, elle met sur pied en 2012 la Consultation sport & diabète du CHUV, qui propose une pratique clinique originale centrée sur la physiologie du sport et adaptée aux personnes ayant une maladie chronique métabolique. Cette consultation est ouverte tant aux athlètes de haut niveau ayant des interrogations quant à la pratique de leur sport, qu’aux non-sportifs, ces derniers étant adressés par leur médecin pour un programme de remise en forme dans un contexte médicalisé. En 2023, la professeure devient coprésidente de la Commission Égalité, Diversité et Inclusion (EDI) de la Faculté de biologie et de médecine de l'UNIL.
Dans ses travaux de recherche, Francesca Amati s'intéresse au métabolisme musculaire, notamment dans les maladies métaboliques chroniques (diabète et obésité) et le vieillissement. Son groupe vise à comprendre le rôle de l'inactivité physique et de l'obésité dans certaines maladies liées à l'âge, comme le diabète de type 2 ou la sarcopénie, la fonte musculaire chez la personne âgée.
Un axe de ses recherche concerne la réversibilité des troubles dus au vieillissement et le «vieillir mieux» grâce à la pratique de l'exercice. C’est aussi une manière d’envisager les volontaires comme des partenaires de travail, au sein d’une équipe multidisciplinaire comprenant médecins, biologistes et physiologistes de l’effort; un partenaire qui, comme les autres, doit retirer un important bénéfice de l’expérience, comme un coaching pour faire du sport de manière durable.
L’approche et le parcours de Francesca Amati lui confèrent un profil original en recherche translationnelle: ses travaux vont des cellules au corps entier, de la compréhension des mécanismes à la prise en charge des patient·e·s. En progressant au fil des années, l’équipe de la professeure approfondit ses axes de recherches vers l’infiniment petit. Elle étudie par exemple les contacts entre les différentes organelles à l’intérieur des cellules (comme les gouttelettes de lipides et les mitochondries) en utilisant notamment des modèles de poissons permettant d’étudier le vieillissement. Cette démarche vise à proposer des applications thérapeutiques pour prévenir les méfaits du vieillissement ou des maladies musculaires sur le métabolisme.
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