Questions personnelles
Petit(e), vous vouliez être…?
Nous habitions à la campagne et j’étais fasciné par la ferme, donc vétérinaire était le projet initial.
Votre livre de chevet?
Je suis un lecteur omnivore, je lis de tout. Mais j’aime particulièrement Primo Levi, ses réflexions sur le bien et le mal.
Le film qui vous accompagne?
Difficile de n’en citer qu’un! J’aime énormément le cinéma italien des années 50, 60, Fellini, Antonioni, Visconti…
Un ou une artiste qui vous inspire?
Spontanément, je pense aux sculptures d’Eduardo Chillida, à Picasso et à Flavio Shiro, un peintre très connu en Amérique du Sud, qui est aussi… mon beau-père.
La ville de vos rêves?
En vrac, Paris, Chicago (où j’ai vécu pendant 25 ans), j’aime les contrastes entre ancien et moderne de Tokyo, Séoul, le contraste entre ville et nature de Vancouver, le chaos de São Paulo…
Un lieu, un jardin secret où vous aimez vous ressourcer?
Mürren, dans l’Oberland bernois.
La fleur que vous aimez?
La fleur de l’abricotier.
Un animal-totem?
Le hibou.
Quel don souhaiteriez-vous posséder?
Peut-être une main plus développée pour le dessin, la sculpture…
Et si vous aviez un superpouvoir?
Nous vivons dans monde fractionné: avoir le pouvoir de supprimer ces tensions, ces séparations.
Vos héros/héroïnes dans l’Histoire?
Je reviens de Corée, où je viens de découvrir un personnage extraordinaire, ce qui influence cette réponse: Sejong le Grand, roi de Corée au XVe siècle ; c’était un roi «humaniste» qui a beaucoup fait pour intégrer le peuple, introduisant une écriture simplifiée, réformant les structures politiques, l’agriculture, le système de taxes et la position des femmes, entre autres. Très inspirant.
Et si vous étiez un personnage de fiction?
J’ai créé mes propres personnages de fiction, les Balibos, des petits lutins à chapeau rouge, que j’ai dessiné pour mes enfants, et que je dessine aujourd’hui pour mes petits-enfants!
Technophile, technophobe?
Un mélange des deux: je suis un grand usager des technologies, mais je suis également conscient que c’est à double tranchant. Il faut qu’il y ait une réflexion là-dessus, il faut canaliser les abus potentiels.
Vos 3 priorités aujourd’hui?
1. Ma famille.
2. Dans le domaine professionnel, que ce que je fasse ait du sens.
3. Le sens civique, la justice sociale sont pour moi des notions importantes. Je veux m’engager en ce sens.
Votre devise?
Je n’ai pas devise formalisée, mais voilà l’idée: aller vers ce qui est important, suivre ses priorités sans trop dévier.
Votre rêve de bonheur?
Je suis déjà assez comblé.
Comment aimeriez-vous mourir?
Je citerais les paroles d’une chanson brésilienne: «Je n’ai pas peur de la mort, mais j’ai peur de mourir». Je voudrais partir en dignité, pas à la suite d’une lente érosion.
Quelle forme de spiritualité vous inspire?
Je ne suis pas religieux, pas pratiquant, même si j’ai une bonne connaissance du christianisme et du judaïsme. Mais le contact de la nature, par exemple, suscite chez moi des interrogations, une réflexion d’ordre spirituel sur ce qui nous entoure, le sens et l’absence de sens dans le monde.