Version du 14 novembre 2019
Nommé professeur ordinaire de l’UNIL le 1er août 2019, Fadi Fakhouri a également pris les rênes du Service de néphrologie du CHUV. Le clinicien chercheur s’intéresse notamment aux maladies auto-immunes et inflammatoires touchant le rein.
Formé en France, Fadi Fakhouri a effectué l’essentiel de sa carrière entre Marseille, l’Hôpital Necker de Paris et le CHU de Nantes. Il se définit lui-même comme un «clinicien scientifique» - un clinical scientist – et insiste: «Tout part du patient et de la clinique, et toutes les questions académiques reviennent vers le patient».
Dans ses recherches, le professeur se penche sur le rôle du système du complément dans les maladies auto-immunes et inflammatoires. Schématiquement, le système du complément est une cascade protéique très complexe qui fait partie de l’immunité innée, cette première barrière de défense de l’organisme. Or, une sur-activation ou une dysrégulation de ce système peut entraîner des lésions rénales graves, en particulier des cellules endothéliales.
Dans ce contexte, Fadi Fakhouri participe au développement d’une nouvelle classe de médicaments capables d’inhiber ou de moduler la réponse du système du complément. Ces avancées majeures génèrent de nouvelles approches de prise en charge; elles dépassent le cadre de la néphrologie et pourront, estime le professeur, trouver des applications dans des cas de pathologies auto-immunes et inflammatoires touchant d’autres organes.
En parallèle, Fadi Fakhouri poursuit une recherche plus fondamentale, mais toujours dans une optique translationnelle, sur la réparation vasculaire dans les maladies du rein – là aussi des dégâts imputables à la sur-activation du système du complément.
Très actif dans la recherche, le professeur consacre néanmoins la plus grande partie de son temps à la clinique: «Pour un médecin, quel que soit son statut, le plus important reste l’activité clinique auprès des patients», note Fadi Fakhouri, qui souligne l’importance de la relation humaine dans la démarche thérapeutique.
Nouvellement arrivé à Lausanne, le professeur se réjouit de la richesse de l’environnement médical et académique ; il salue l’ouverture internationale, mais aussi la densité et la qualité des services du CHUV: «On ne peut pas vivre en autarcie, d’autant moins en néphrologie qui est une spécialité très «généraliste», puisque nous sommes en interaction avec l’immunologie, la transplantation, la médecine interne, la gynécologie, la réanimation, la rhumatologie, toutes des spécialités très bien représentées ici à Lausanne.»
1971 | Naissance |
1989-1999 | Études de médecine à Marseille puis à Paris |
1999 | Diplôme de médecine, Université Paris-Lariboisière |
2000-2005 | Spécialisation en néphrologie, Université Paris V |
2005-2008 | Chef de clinique puis médecin-cadre en néphrologie, Hôpital Necker, Paris |
2008-2009 | Recherche postdoctorale, Imperial College, Londres |
2009 | Obtention d’un PhD, Université Paris-Diderot Habilitation à diriger la recherche, Université Paris V |
2009-2019 | Professeur de néphrologie, CHU de Nantes; chef de l’équipe de recherche «Immunologie et réparation vasculaire dans les maladies du rein», INSERM, Université de Nantes |
dès 2019 | Chef du Service de néphrologie du CHUV et professeur ordinaire de l’UNIL |
Les liens:
Page Unisciences
Service de nephrologie
Questionnaire de Proust
Leçon inaugurale (membres classCHUV uniquement)