Questions personnelles
Petit, vous vouliez être…?
J’étais plutôt attiré par un métier manuel, dans la nature.
Votre livre de chevet?
L’énigme du retour, de Dany Laferrière, auteur haïtien. Je pourrais aussi citer Nicolas Bouvier.
Le film qui vous accompagne?
Soleil trompeur, de Nikita Mikhalkov.
Un ou une artiste qui vous inspire?
Maurice Béjart, que j’ai rencontré malheureusement dans le cadre hospitalier. Pour le regard perçant, l’interaction: une vraie présence.
Dans un tout autre registre, Yann Lambiel. Pour sa capacité à se renouveler, à parler de choses sérieuses avec légèreté.
La ville de vos rêves?
Prague en 1968. Je n’étais pas né, et je n’y suis jamais allé, c’est en quelque sorte une ville et une période fantasmées, un lieu et un moment d’espérance.
Un lieu, un jardin secret où vous aimez vous ressourcer?
La forêt.
La fleur que vous aimez?
Le forsythia, pour ses fleurs jaune doré qui apparaissant au début du printemps.
Un animal-totem?
La salamandre tachetée, reliée au Feu dans la tradition.
Quel don souhaiteriez-vous posséder?
Ecouter mieux. C’est-à-dire être capable, malgré le stress quotidien, les obligations, de s’arrêter pour donner son attention complète à l’autre.
Et si vous aviez un superpouvoir?
Faire rire les autres. D’un naturel un peu timide, discret, je trouve que c’est une des choses les plus positives à apporter aux autres.
Vos héros/héroïnes dans l’Histoire?
Spontanément, Kennedy. Héros est peut-être un grand mot, je dirais plutôt un personnage emblématique. Je citerais aussi Jean-Pierre Pedrazzini, un photographe de presse franco-suisse mortellement blessé à Budapest en 1956. Pour l’engagement.
Et si vous étiez un personnage de fiction?
Corto Maltese.
Technophile, technophobe?
Techno-perplexe. Nous faisons un travail très technique, mais il ne faut pas que cela occulte la dimension humaine.
Vos 3 priorités aujourd’hui?
1. Au niveau professionnel, avoir un service et une équipe de haut niveau
2. Soigner ma vie de famille
3. Arriver à concilier les deux.
Votre devise?
«Servir et disparaître».
Votre rêve de bonheur?
C’est un peu ce que je vis maintenant: je suis médecin dans un hôpital universitaire en Suisse, dans un environnement superbe, j’ai une famille adorable, des conditions de vie exceptionnelles...
Comment aimeriez-vous mourir?
N’importe comment, pourvu que ceux qui restent le vivent sereinement.
Quelle forme de spiritualité vous inspire?
Je suis d’éducation catholique, j’ai été pratiquant, mais j’observe aujourd’hui un discret détachement. J’ai envie de quelque chose de moins structuré, protocolé. Je suis attiré aussi par la vision japonaise, shinto des kami.