Version du 30 juillet 2013
Cheffe de la Section de recherche du Service de rhumatologie, médecine physique et réhabilitation du CHUV, Nathalie Busso a été nommée professeure associée de l'UNIL dès le 1er août 2013.
Nathalie Busso, de nationalité française, est née en 1960. Après un Master en biochimie à l'Université Pierre et Marie Curie de Paris (1982), elle obtient l'année suivante un Diplôme d'études approfondies (DEA) en pharmacologie moléculaire et cellulaire. Elle vient ensuite à Genève dans le laboratoire du prof. Jean-Dominique Vassalli pour travailler sur l'expression des activateurs du plasminogène dans le contexte de la pathophysiologie de la glande mammaire, travail qui lui vaut son titre de doctorat de l'Université Pierre et Marie Curie, en 1987.
Nathalie Busso est alors recrutée par Glaxo-Wellcome en France, où elle travaille sur les activités procoagulantes et fibrinolytiques en tant que nouvelles cibles thérapeutiques. En 1991, elle met le cap sur les États-Unis pour rejoindre le groupe du prof. Liliana Ossowski, au Mount Sinaï School of Medicine, à New York, où elle entreprend pendant deux ans un post-doctorat sur le récepteur de l'urokinase. Elle retourne ensuite chez Glaxo comme cheffe de projet entre 1994 et 1995.
C'est à cette date que Nathalie Busso est recrutée par le prof. Alexander So comme cheffe de projet au Service de rhumatologie, médecine physique et réhabilitation du CHUV, où elle travaille aujourd'hui. Privat-docent et Maître d'enseignement et de recherche de la Faculté de biologie et de médecine de Lausanne depuis 2007, elle a été nommée cheffe de la Section de recherche de son service en 2008.
Nathalie Busso a commencé son travail de recherche en rhumatologie en démontrant le rôle délétère de la coagulation dans des modèles expérimentaux de polyarthrite rhumatoïde. Ces dernières années, elle a orienté ses recherches sur l'étude des cristaux tels que les cristaux de phosphate de calcium dans l'arthrite, et plus précisément sur les mécanismes à la base de l'inflammation articulaire et de la destruction du cartilage induits par ces cristaux. Les résultats de ses travaux conduits in vitro et sur des modèles in vivo ont abouti au dépôt de brevets avec un fort potentiel translationnel, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles approches thérapeutiques. Récemment, Nathalie Busso a également réussi à concilier ses intérêts scientifiques et artistiques, en présentant des photos de microscopie issues de ses recherches lors d'expositions photographiques en Suisse et à l'étranger.
Experte reconnue sur le plan international, Nathalie Busso est désormais aux premiers rangs dans son domaine de recherche. Le haut niveau de ses collaborations et de ses publications en témoigne. C'est d'autant plus remarquable que Nathalie Busso travaille à 50%.
Le laboratoire qu'elle a créé a pu se développer grâce aux nombreux soutiens financiers obtenus auprès du Fonds national de la recherche scientifique et d'autres fonds de recherche ou de prix scientifiques. Il constitue une interface essentielle pour les scientifiques et les cliniciens dans son champ d'activité et représente un atout important pour la rhumatologie lausannoise.