Paul Franken

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© Félix Imhof, UNIL

Version du 28 mars 2014

Paul Franken, professeur associé

Neurobiologiste et spécialiste de la régulation du sommeil et des rythmes circadiens, Paul Franken a été promu professeur associé au Centre intégratif de génomique (CIG) dès le 1er août 2013.

De nationalité néerlandaise, Paul Franken est né en 1959. Il clôture ses études doctorales à l'Université de Groningen (Pays-Bas) en 1993 en défendant avec succès sa thèse réalisée sous la direction du prof. Alexander A. Borbély de l'Université de Zurich, portant sur la régulation homéostatique et thermique du sommeil. C'est lors d'un stage postdoctoral dans l'équipe du prof. H. Craig Heller à l'Université de Stanford (Etats-Unis) qu'il investigue les mécanismes cellulaires sous-jacents les changements de phase de l'horloge circadienne. En 1996, il rejoint le groupe du Dr Mehdi Tafti alors à l'Université de Genève, où il cartographie les traits du sommeil et l'électroencéphalogramme (EEG) sur le modèle murin. Il retourne à Stanford en 2000 comme chercheur senior pour lancer un laboratoire indépendant. En 2005, il rejoint le CIG comme maître d'enseignement et de recherche, avant d'être promu professeur associé.

Les mécanismes de régulation du sommeil constituent le domaine de recherche privilégié de Paul Franken. Deux processus principaux gouvernent cette régulation. Le premier est un processus homéostatique qui régule la propension au sommeil en fonction de la durée de veille précédente : plus l'éveil est prolongé, plus le corps humain montrera une tendance naturelle au sommeil. Le second est lié aux rythmes circadiens (qui correspondent à l'alternance du jour et de la nuit) et détermine le moment propice où le sommeil se présente. Notre horloge moléculaire contrôle de nombreuses réponses physiologiques, comme la température corporelle, par exemple. Une étroite interaction entre les deux processus nous permet de rester éveillé et alerte la journée, et de dormir durant la nuit.

En tant que neurobiologiste, Paul Franken s'intéresse aux interactions moléculaires entre ces deux mécanismes et le métabolisme du cerveau. Le chercheur et son équipe ont ainsi pu identifier des gènes dont l'activation modifie les marqueurs électrophysiologiques de l'homéostasie du sommeil, impliquant que ce sont bel et bien des voies de signalisation moléculaire qui dictent en partie l'activité rythmique du cerveau. Sur le modèle animal, les scientifiques ont par exemple démontré que l'absence de certains gènes essentiels à la régulation de l'horloge circadienne altère également l'homéostasie du sommeil, prouvant le lien entre les processus.

Paul Franken est le récipiendaire de plusieurs prix scientifiques, dont le Sleep Science Award décerné en 2009 par l'Académie américaine de neurologie. En 2011, le scientifique a lancé un important projet Sinergia, doté de 1,6 million de francs et mené en collaboration avec d'autres groupes du CIG, l'Institut suisse de bioinformatique et l'EPFL. Ce projet de recherche vise à identifier de nouvelles voies métaboliques contrôlant non seulement le sommeil mais également la glycémie et le vieillissement, afin de mettre au jour les prédispositions au "syndrome métabolique" conduisant à l'obésité et au diabète.

Par: Pascal Vermot/Communication FBM

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