Version du 17 août 2017, mise à jour le 31 juillet 2023
Biologiste de formation et spécialiste en biochimie et génomique, Maria Cristina Gambetta explore la manière dont les régulateurs des gènes trouvent leurs cibles et interagissent avec elles. Elle a été nommée professeure assistante au Centre intégratif de génomique (CIG) de l’UNIL le 1er janvier 2018, puis titularisée professeure associée dès le 1er août 2023.
Comment les cellules procèdent-elles pour «allumer» ou «éteindre» des gènes? Comment les régulateurs des gènes arrivent-ils à trouver leurs cibles et à interagir avec elles, alors que celles-ci se situent souvent à de longues distances et au milieu d’une panoplie d’autres régulateurs potentiels? Ces questions sont au cœur de la recherche de Maria Cristina Gambetta. Durant sa thèse et son premier postdoctorat, la scientifique a étudié les mécanismes de répression de gènes par le groupe de protéines «Polycomb1» (PcG), protéines qui sont conservées chez les animaux et les plantes. Elle a ainsi découvert qu’une nouvelle activité enzymatique appelée O-GlcNAcétylation2 est nécessaire pour la répression par PcG des gènes de contrôle du développement. Elle s’est ensuite intéressée à l’arrangement relatif dans l’espace des éléments régulateurs et des promoteurs de gènes, notamment en tant que possible stratégie d’activation des gènes.
Depuis son arrivée à l’UNIL en 2018, la jeune professeure applique son expertise et les outils qu’elle a développés en biochimie, génomique et génétique moléculaire pour étudier, chez la mouche du vinaigre (Drosophila melanogaster), une famille de protéines appelées protéines «insulatrices» qui participent à l’organisation de l’architecture du génome. Elle aimerait notamment comprendre comment cette architecture est établie et régulée. En parallèle, la scientifique étudie comment les éléments régulateurs retrouvent leurs cibles sur des distances surprenantes dans les neurones, où son groupe a découvert une organisation tridimensionnelle unique du génome. L’objectif est de déterminer si la proximité entre les régulateurs et leurs cibles est modulée de manière dynamique et sert de stratégie de régulation pour la transcription génique.
Les travaux de recherche de Maria Cristina Gambetta ont été récompensés par plusieurs publications dans des revues scientifiques de référence, telles que Science (2009), Development (2012), Genes and Development (2013), Developmental Cell (2014), Nature Communications (2021), Science Advances (2022) et Cell (2023). La professeure est également très impliquée dans l’enseignement prégradué et a supervisé plusieurs étudiant·e·s en master et en doctorat
1983 | Naissance aux États-Unis et de nationalité italienne et équatorienne |
2006 | Diplôme de Master en biologie, Université de Genève |
2010 | Thèse de doctorat dans le groupe du Pr Jürg Muller, Unité d’expression génique, European Molecular Biology Laboratory (EMBL), Heidelberg, Allemagne et en cotutelle avec le Dr Daniel Pauli, Université de Genève |
2010-2014 | Postdoctorat dans le groupe du Pr Jürg Muller, Département de biologie de la chromatine et des chromosomes, Max Planck Institute of Biochemistry (MPIB), Martinsried, Allemagne |
2015-2017 | Postdoctorat dans le groupe de la Pre Eileen Furlong, EMBL, Heidelberg |
2018-2023 | Professeure assistante en prétitularisation conditionnelle au CIG, UNIL |
dès 2023 | Professeure associée au CIG, UNIL |