Jolanda van Leeuwen

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© Félix Imhof, UNIL

Version du 22 janvier 2018

Jolanda van Leuwen, professeure assistante

Chimiste de formation, Jolanda van Leeuwen est une spécialiste des interactions génétiques, et plus particulièrement du phénomène de suppression génétique pouvant protéger de certaines maladies graves. Elle a été nommée professeure assistante au Centre intégratif de génomique (CIG) de l’UNIL dès le 1er avril 2018.

Après un doctorat portant sur l’analyse chimique et génétique des voies de réponse à la toxicité du diclofénac1, Jolanda van Leeuwen s’intéresse durant son postdoctorat à la suppression génétique. Ce phénomène a lieu lorsque les effets délétères causés par une mutation dans un gène sont compensés ou contournés par la présence d’une autre mutation ailleurs dans le génome. L’étude de ce type d’interactions génétiques représente une étape clé dans la compréhension des liens entre génotype et phénotype et constitue une composante importante pour l’établissement de cartes illustrant ces liens, dans le but d’identifier les interactions qui pourraient protéger de certaines maladies génétiques graves.

Jolanda van Leeuwen utilise comme modèle d’étude la levure et a récemment démontré que les interactions à l’origine de suppressions génétiques touchent souvent des gènes ayant des connections fonctionnelles. Par ailleurs, la chercheuse a mis en lumière plusieurs cas de suppressions génétiques dont le résultat était bénéfique pour l’organisme en question. Ceci pourrait expliquer pourquoi certaines personnes porteuses de mutations graves sont pourtant en parfaite santé.

Dans le cadre de sa nomination à Lausanne, Jolanda van Leeuwen désire poursuivre ses travaux de recherche, mais sur des cellules humaines cette fois. Elle prévoit notamment d’effectuer des criblages génétiques sur l’ensemble du génome de lignées cellulaires humaines pour identifier les mutations qui entraineraient la suppression d’allèles associés à certaines maladies. Par ailleurs, comme la plupart des phénotypes de maladies implique de multiples mutations, la scientifique aimerait se concentrer sur des cas de suppression plus complexes, comme des interactions mettant en cause plus de deux mutations. Ces travaux devraient permettre d’une part de mieux comprendre comment les gènes et les voies qu’ils encodent fonctionnent, et d’autre part de mettre en lumière les causes de certaines maladies et par conséquent d’identifier potentiellement de nouvelles cibles thérapeutiques.

Jolanda van Leeuwen a été plusieurs fois récompensée, notamment par un fonds de recherche du   Canadian Institutes of Health Research (2013-2016). La chercheuse a également publié dans des revues scientifiques de référence, telles que Science (deux en 2016 ; 2018), Nature Chemical Biology  (2017) et G3: Genes-Genomes-Genetics (2017). Jolanda van Leeuwen est par ailleurs très impliquée dans l’enseignement pré- et postgradué et a supervisé plusieurs étudiants et doctorants.

1Diclofénac: anti-douleur présent dans le Voltarène et les autres génériques et impliqué dans le risque cardiovasculaire de ces médicaments.

Bio express

2006 Master en chimie, Université de Leiden, Pays-Bas
2011 Thèse en toxicologie moléculaire, groupe des Prof. Chris Vos et Nico Vermeulen, Université VU d’Amsterdam, Pays-Bas
dès 2011 Post-doctorat, groupe des Prof. Charlie Boone et Brenda Andrews, Centre Donnelly de recherche biomoléculaire et cellulaire, Université de Toronto, Canada

Par: Caroline Ronzaud/Communication FBM

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