Pour un rapprochement entre sciences et politique
À l’origine du projet "Catalyse" se trouve la nécessité récurrente de prendre des décisions collectives au sujet d’enjeux caractérisés par une complexité et un degré d’incertitude importants, se situant à l’interface entre sciences et politique.
La crise sanitaire actuelle et les enjeux environnementaux conduisant le monde politique et celui de la recherche scientifique à une collaboration de plus en plus rapprochée. Une telle collaboration suppose toutefois la réunion de deux sphères aux fonctionnement et spécificités bien distincts, sur la base d’une compréhension mutuelle parfois limitée. Il y a d’un côté des acteurs et actrices politiques souhaitant appuyer leurs décisions sur une connaissance scientifique qui est parfois elle-même encore peu stabilisée et de l’autre, des chercheurs et chercheuses qui ne mesurent pas toujours bien la complexité ni les contraintes du processus de décision politique.
Sur la base de ce constat et dans un contexte qui semble multiplier les enjeux mêlant science et politique, les simulations Catalyse visent à favoriser la coopération entre ces deux sphères en favorisant les échanges et la compréhension mutuelle. En permettant aux participant·e·s d’incarner un rôle de politique ou de scientifique différent de son rôle habituel, l’objectif est donc de permettre aux un·e·s et aux autres d’aborder l’interface sciences-politique avec un regard différent tout en expérimentant les contraintes, spécificités et méthodes propres à ces deux mondes.
La première édition de Catalyse a eu lieu le 12 novembre 2021 et a permis à des personnalités politiques vaudoises (conseiller·ère·s d’État, député·e·s au Grand Conseil, municipaux·ales) et des chercheur·euse·s de l’UNIL issu·e·s de différentes disciplines d’échanger leur rôle durant une demi-journée. Dans le cadre d’un scénario centré autour de l’application des technologies de captage et séquestration du CO2 dans le Canton de Vaud, les participant·e·s ont été mis·e·s en situation de production de savoir scientifique et de prise de décision politique. Amené·e·s à réfléchir tant sur leurs propres pratiques que sur celles des autres, ils/elles ont également pu expérimenter la manière de communiquer avec des acteurs et actrices qui suivent des logiques d’action différentes.
À la suite de cette première expérience concluante, le projet pourrait être développé sous la forme d’un modèle adaptable à des contextes différents (enseignement, grand public, etc.). N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations.
Faire parler sciences et politique - l'uniscope du 29.11.21