Si on pense en premier lieu à la montagne en tant qu’objet d’étude privilégié des géologues, la recherche menée à l’UNIL montre combien nos sommets sont en réalité un sujet qui intéresse de nombreuses disciplines.
A une époque où les conséquences du changement climatique se font déjà ressentir, les scientifiques lausannois mènent des travaux aux approches multiples, pour appréhender la montagne de ses sols à ses lacs, en passant par la modification du paysage et le recul des glaciers. Sans compter les effets du réchauffement sur la modification des activités humaines et les enjeux touristiques liés.
A Lausanne, la montagne est aussi un objet d’étude de choix pour des disciplines telles que le sport et la compréhension des effets physiologiques de la pratique sportive en altitude. Ou encore pour les chercheuses et chercheurs en sciences de l’Antiquité, avec des travaux portant sur les Alpes, barrières naturelles, sources d’enjeux géopolitiques à différentes époques d’expansion, comme avec les Romains.
Depuis 2018, l’UNIL compte parmi ses multiples pôles le Centre interdisciplinaire de recherche sur la montagne. Le CIRM poursuit parmi ses objectifs principaux la mise en synergie des compétences scientifiques dédiées à la montagne, jusqu’alors dispersées dans différentes facultés de l’Université. Basé sur le site sédunois de l’Université de Lausanne, le CIRM rassemble 5 des 7 facultés de l’UNIL, pour plus de 90 chercheuses et chercheurs ainsi qu’une quinzaine d’institutions partenaires dans les cantons de Vaud, du Valais et en Suisse.
Dans cette vidéo, cinq scientifiques de l’UNIL évoquent la montagne sous l’angle de leurs recherches et disciplines respectives : prof. Emmanuel Reynard, il s’intéresse en particulier à la géomorphologie de la montage et aux interactions entre éléments naturels et société ; Marie-Elodie Perga, professeure spécialisée dans les lacs de montagne et leur évolution au gré des changements du climat; Christophe Clivaz, professeur spécialisé dans les politiques publiques et leur mise en œuvre dans le soutien ou la protection de la montagne; Grégory Quin, maître s’enseignement et de recherche à l’Institut des sciences du sport, historien spécialisé dans le sport en Suisse ; Michel Aberson, professeur spécialisé dans les écritures romaines et particulièrement intéressé par l'histoire du Valais.
Marie-Elodie Perga
Emmanuel Reynard
Christophe Clivaz
Grégory Quin
Michel Aberson
Professeur associé à l’Institut de géographie et durabilité, Christophe Clivaz est spécialisé sur les questions de changement climatique et de l’impact de celui-ci sur la montagne et ses activités, aussi bien sportives que touristiques.
Professeure associée à l’Institut des dynamiques de la surface terrestre, Marie-Elodie Perga est spécialisée dans l’étude est la compréhension des lacs alpins. Dans l’une de ses études, elle s’est notamment intéressée au lien entre phénomènes météo extrêmes et modifications de l’écosystème des plans d’eau en altitude.
Appréciée pour les panoramas et activités qu’elle offre, la montagne fascine depuis toujours sportifs, géologues ou simples marcheurs. Elle a aussi inspiré pléthore d’écrivains qui se sont imprégnés par les monts qui nous entourent. Interview de Daniel Maggetti, directeur du Centre des littératures en Suisse romande de l’UNIL sur le récent ouvrage "Ligne de crêtes - Promenades littéraires en montage".
Dans le vallon de Nant, la composition du sol a radicalement changé depuis les années 1970. La charge en carbone a plus que doublé, probablement à cause de l’activité humaine. Ce que montrent les recherches de terrain menées par Carmen Cianfrani et Aline Buri, chercheuses à l'Institut des dynamiques de la surface terrestre.
Malgré l’impossibilité de déterminer quand, où et avec quelle force frappent les tremblements de terre, certaines zones du globe restent toujours plus touchées que d’autres. Comme au Népal, où des chercheurs de l’UNIL tentent de mettre en place un programme de sismologie éducative pour aider la population à mieux anticiper le prochain séisme d’envergure.
En une décennie, la température du pergélisol, la partie du sol en permanence gelé, a augmenté de 0,3 degrés à l’échelle mondiale. C'est aussi le cas en Suisse, comme le montrent les travaux de Christophe Lambiel, maître d'enseignement et de recherche à l'Institut des dynamiques de la surface terrestre.
Grâce aux découvertes archéologiques, les spécialistes de l’Antiquité ont dû repenser la conquête de l’arc alpin par les Romains. Rois du monde à leur grande époque, leur présence en Valais se serait faite plus rapidement que ce que les sources écrites racontent, comme l’explique Michel Aberson, maître d’enseignement et de recherche à l’Institut d’archéologie et des sciences de l'Antiquité.
Anticiper le futur des montagnes, c’est déjà comprendre leur passé. Par exemple la vitesse de fonte des glaciers et la raison de celle-ci. Des questions essentielles auxquelles s’intéresse Benjamin Lehmann, doctorant en géosciences.
Avec le changement climatique et ses dégâts sur l'environnement est apparu une nouvelle forme de tourisme, celui dit de la dernière chance. Un phénomène qu’a pu constater au cours de sa thèse Alexandre Savioz, doctorant à l’Institut de géographie et durabilité.
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