Fanny Gloor a obtenu un Bachelor en psychologie puis un Master en psychologie, orientation psychologie de l’enfant et de l’adolescent avec consultation à l’Université de Lausanne. Elle est maintenant psychologue assistante en pédopsychiatrie à la Fondation de Nant.
En tant que psychologue assistante, je suis toujours en formation pour obtenir le titre de psychologue spécialiste en psychothérapie FSP, sous la supervision de psychologues et de médecins. J’ai un contrat de 4 ans que j’ai pu prolonger d’une année. Un pourcentage de mon temps est donc dévolu à ma formation : je participe à des colloques, des séminaires, des contrôles cliniques, etc. Ma pratique professionnelle se divise globalement en deux domaines. Dans un premier temps, il y a un travail d’investigation pédopsychiatrique, où je reçois les enfants ou les adolescents et leur famille sur plusieurs entretiens afin d’évaluer la situation. Je présente ensuite le cas à un cadre et nous posons un diagnostic ainsi qu’une indication de traitement. J’apprécie cet encadrement qui me permet de perfectionner ma pratique. La prise en charge thérapeutique intervient dans un deuxième temps et peut prendre des formes très différentes : psychothérapie individuelle, participation à des groupes thérapeutiques, guidance familiale, etc. La palette est large et c’est là tout l’intérêt de mon travail : chaque situation, chaque expérience et chaque contexte familial sont différents. Il peut s’agir de difficultés légères autant que de psychopathologies lourdes. Mais à chaque fois, la rencontre de l’autre est au centre de toutes les démarches. J’apprécie ce contact humain et la relation de confiance qui s’instaure entre les familles, les jeunes et moi-même.
Pendant mes études de psychologie, je savais que j’avais envie de me diriger professionnellement dans le domaine de la psychologie de l’enfant et de l’adolescent. J’ai eu l’occasion d’effectuer ma première expérience dans ce secteur durant ma dernière année de Master en psychologie, orientation psychologie de l’enfant et de l’adolescent avec consultation. Mon Master en poche, j’ai cherché une place de stage car mes années universitaires m’avaient apporté un bagage théorique, mais peu de pratique. Mon premier stage s’est déroulé au sein d’un service PPLS (Psychologie, Psychomotricité et Logopédie en milieu Scolaire). Pendant une année, j’ai travaillé à 50% et j’ai suivi simultanément le MAS en psychologie de l’enfant et de l’adolescent, qui était alors un prérequis pour effectuer un stage dans ce domaine. J’ai ensuite effectué un deuxième stage d’un an à 80% à la Fondation de Nant, dans un Centre Thérapeutique de Jour pour Enfant. J’ai finalement fait un remplacement d’un congé maternité de 6 mois à la Fondation de Verdeil avant d’être réengagée à la Fondation de Nant en tant que psychologue assistante. Durant mon stage à la Fondation de Nant, j’ai manifesté mon intérêt à poursuivre mon travail chez eux, et j’ai gardé contact avec ma responsable dans les mois qui ont suivi la fin de mon stage. Se construire un réseau et l’entretenir est très important, c’est souvent par ce biais que j’ai pu obtenir mes différents postes.
Il faut s’armer de courage car il peut sembler difficile d’entrer sur le marché du travail lorsqu’on est fraîchement diplômée ou diplômé. De plus, il n’est pas toujours évident de se rendre compte de ce qui nous attend en termes de pratique professionnelle. Néanmoins, une fois que l’on est inséré, on peut commencer à se construire un réseau et les choses deviennent beaucoup plus faciles. Globalement, il faut être capable de travailler en équipe. Dans le domaine de la pédopsychiatrie, nous travaillons beaucoup en réseau, que ce soit avec les écoles, les pédiatres, le Service de la protection de la jeunesse (SPJ), les logopédistes ou encore les psychomotricien·ne·s. Durant vos études, profitez de toutes les occasions pour gagner un peu d’expérience car cela va vous aider à trouver une place de stage. Par exemple, les personnes qui sont déjà formées au bilan psychologique (tests affectifs et cognitifs) auront certainement un avantage. A la Fondation de Nant, beaucoup de psychologues ont trouvé une place suite à un stage, une bonne façon d’établir un premier contact. Il est également important de manifester clairement son intérêt et son envie de suivre une spécialisation ultérieure. Dans le domaine de la pédopsychiatrie, la spécialisation de psychothérapeute est souvent privilégiée. Adressez-vous aux psychologues adjoints, qui sont les responsables des engagements. Finalement, n’hésitez pas à faire des offres spontanées, car les institutions conserveront très souvent votre dossier et le ressortiront lorsqu’elles mettront un poste au concours. Vous vous démarquerez donc plus facilement de la masse des candidatures.
Si vous recherchez un stage, il faut viser les entreprises formatrices dans le domaine souhaité. Généralement, les plus connues sont celles qui offrent le plus de possibilités de stages car elles regroupent une multitude de domaines professionnels différents. Le programme de gradué est essentiellement destiné à un public en possession d’un Master. Le but de ces programmes est de favoriser l’emploi et ils offrent d’excellentes conditions d’encadrement par des personnes expérimentées. Durant le stage, renseignez-vous sur les possibilités de formation, faites part de votre intérêt, discutez avec des collègues. L’idéal est de pouvoir terminer le stage avec un papier attestant d’une ou plusieurs formations continues, que vous pourrez valoriser dans la suite de votre parcours professionnel. Un élément central dans la recherche d’emploi est de solliciter ses contacts (amis, famille, collègues de cours, etc.). Faites savoir ce que vous recherchez, expliquez votre profil et gardez contact avec vos camarades de cours. Personnellement, j’ai beaucoup apprécié de pouvoir échanger les expériences de recherche d’emploi avec des collègues de cours, tant sur la façon de rédiger un CV que de suivre un entretien d’embauche. Finalement, faire un stage en entreprise est une excellente expérience (que ce soit avant ou pendant les études), car cela permet de développer son sens du relationnel autrement que dans le cadre universitaire et d’apprendre le comportement personnel adéquat à adopter, que ce soit avec les clients ou les collègues. Personnellement, j’ai travaillé presque tous les étés dans la compagnie d’assurance pour laquelle j’ai fait un stage de trois mois avant le Bachelor.
Il est possible que cette personne ait changé d'emploi depuis la rédaction de ce portrait. Pour connaître son activité actuelle ou pour plus de détails sur son parcours professionnel, pensez à rechercher son profil sur LinkedIn ou d'autres réseaux sociaux professionnels!