Le mouvement de l’OA s’est développé autour des articles dans des périodiques, il concerne donc tous les domaines, aussi bien scientifiques que littéraires. Cependant, dans de nombreuses disciplines, notamment dans les SHS, la publication de monographies prend autant - ou plus - d’importance comme moyen de dissémination de la recherche. Les chercheurs dans ces disciplines peuvent donc craindre que les mandats - assez stricts - visant les articles péjorent leur carrière en les forçant à publier dans des formats inadaptés à leur milieu.
L’OA des monographies commence à se développer, mais il a un certain retard et présente des enjeux différents de la publication d’articles scientifiques, notamment concernant la quantité de travail prodigué par les éditeurs dans un ouvrage, la nécessité de vendre des copies papier pour couvrir les coûts qui y sont associés et le paiement de « royalties » aux auteurs.
C’est pour ces raisons que les mandats OA sont plus souples pour les monographies que pour les articles, permettant des embargos plus longs ou même la participation aux coûts de publication de livres (BPC, BCPC).
La différence principale entre l’OA des articles et celui des monographies est que dans le cas des articles à souscription, les éditeurs l’ont déjà accepté et des clauses spécifiques pour le Green OA sont présentes dans les contrats de publications par défaut. Pour les monographies, les auteurs doivent négocier dans la plupart des cas des clauses pour le Green OA au cas par cas.
La Direction de l’UNIL est consciente de ces différences et prévoit une transition plus lente pour ce type d’ouvrage que pour les articles.