Historique du site de Dorigny
Le campus des Hautes Écoles est établi sur un site dont l’occupation humaine remonte au moins à l’antiquité galloromaine et s’est poursuivie durant le Moyen-Age jusqu’à nos jours. C’est un site chargé d’histoire.
Dorigny est une dénomination d’origine latine : Duriniacum. Il s’agissait d’une exploitation agricole gallo-romaine dont le nom vient sans doute de son propriétaire. Certains archéologues ont cru à la présence d’un amphithéâtre romain sur le lieu d’implantation de l’actuelle Unithèque compte tenu de la forme en hémicycle de la forêt qui surplombe le site. Aucune trace ne confirme toutefois cette hypothèse.
Depuis le XVIIème siècle, le méandre de la Chamberonne est occupé par plusieurs bâtiments artisanaux et ruraux. À partir des années 1750, à l'époque où la construction de maisons de maître était à la mode, la maison "de la blancherie" abritera un logement. Diverses transformations et aménagements viendront renforcer le caractère d'apparat du domaine rural telle qu'en témoigne la double allée de platanes plantée le long du chemin d'accès à la maison de maître (cf. allée de Dorigny). Presque toutes les constructions médiévales ont été détruites par un incendie au milieu du XIXème siècle. Grange, ferme et maison de maître ont été reconstruites. Diverses annexes ont depuis disparu : remise, bûcher, poulaillers, etc.
D’autres événements historiques ont marqué le site. Ainsi selon la tradition en 1800 Napoléon Bonaparte, qui était en route pour la campagne d’Italie, se servit du domaine de Dorigny pour passer ses troupes en revue. Un chêne marque le souvenir de cette journée. À son pied, un banc de pierre a été offert par la commune d’Yvorne.
Le site a vu également passer d’autres personnages célèbres. Ainsi en est-il de la légende d’Hollywood Rita Hayworth qui séjourna au domaine de Dorigny avec son mari.
En 1963, le Canton de Vaud acquiert la propriété de Dorigny. En 1965, le transfert total de l’Université de Lausanne – hors Faculté de médecine restée attachée à l’Hôpital – et qui comprenait alors l’EPFL, est décidé.
Attenant au domaine de Dorigny, un terrain militaire appartenant à la Confédération a été choisi pour construire à partir des années 1970 les bâtiments de l’EPFL dont le détachement de l’Université a été entériné en 1969.