Inès Labidi, diplômée, Maîtrise universitaire ès Sciences en science forensique, orientation investigation et identification numériques
Inès Labidi, diplômée, Maîtrise universitaire ès Sciences en science forensique, orientation investigation et identification numériques
Mon choix pour ces études s’est fait très naturellement : ayant toujours été intéressée par les énigmes et la police, ce cursus m’a tout de suite attirée. J’ai donc orienté mes choix d’options au collège et au gymnase vers cette finalité (math-physique et bio-chimie). Cela m’a surtout permis de prendre confiance en mes capacités au niveau des sciences dures, mais je pense que je m’en serais sortie sans ces options: si tu es motivé·e et impliqué·e, il n’y a pas besoin d’avoir un background scientifique pour réussir.
Finalement, une matière que j’aurais peut-être dû plus considérer dans mes choix avant l’université est l’informatique, car il y en a beaucoup en première année et le niveau est assez poussé. Mais en réalité, on s’en sort très bien même sans avoir rien fait de tout cela avant! Il ne faut donc pas se laisser décourager par l’informatique, personnellement malgré mon absence de background dans le domaine, j’ai fini par choisir une orientation de Master axée sur cette discipline! Par la suite, je pense faire l’école de police pour pouvoir faire de l’enquête, et pourquoi pas rejoindre une brigade de lutte contre la criminalité numérique. En première année, il y a également beaucoup de maths, de chimie et de physique. Certains cours se passent à l’EPFL, ce qui donne une idée du niveau à adopter! Il y a aussi quelques matières qui sont liées aux sciences criminelles (criminologie, droit, méthodologie et typologie des traces), mais ça reste assez léger en première année.
Beaucoup d’étudiant·e·s sont surpris·e·s en arrivant en première année, car elles et ils pensaient que cela allait être comme dans les séries policières. C’est dommage car cela conduit à de nombreux abandons. Je pense qu’en entrant en première année, il faut être préparé·e à faire beaucoup de matières scientifiques «dures», et à prendre un peu sur soi si ce n’est pas trop son truc, parce qu’après ça devient très cool! C’est le conseil principal que je donnerais, avec le fait de travailler très régulièrement. Ce qu’on voit en première constitue une base importante, mais n’est pas forcément un prédicteur de la suite selon le domaine dans lequel on souhaite se spécialiser. Par exemple, j’avais de la peine en math et en physique, mais cela ne m’a pas empêchée de bien réussir la suite du cursus!
Les volées de première année sont généralement assez grandes, et la charge de travail ne permet pas forcément de sortir beaucoup. Personnellement, j’avais rejoint l’association des étudiant·e·s de sciences criminelles, ce qui m’a aidée à faire des rencontres et à me sentir faire partie de la faculté. En deuxième année, il y a généralement moins de monde, du coup le contact change totalement: on apprend à connaître les gens de notre classe, notamment grâce aux nombreux travaux en commun pour lesquels on ne choisit pas toujours notre groupe. Cela permet non seulement de rencontrer des gens, mais aussi de voir comment les autres travaillent ou encore d’apprendre à travailler en équipe. En troisième année, la composition de classe est en général la même qu’en deuxième puisque ces deux années sont liées par les mêmes modules. Je pense qu’il est important de ne pas se comparer aux autres parce qu’on a toutes et tous un background différent! Peu importe le tien, une fois que tu as trouvé ta méthode de travail et as pris confiance en tes capacités, tu peux y arriver. Il y a du travail, mais c’est tellement passionnant que ça en vaut la peine.