Piera Honegger, Maîtrise universitaire en sciences des religions
Piera Honegger, Maîtrise universitaire en sciences des religions
J’ai été admise à l’Université sur dossier. Avant d’arriver ici, j’ai été comédienne pendant treize ans puis suis devenue professeure de yoga. La pratique du yoga m’a donné envie de connaître le contexte et l’histoire plurielle de ses ramifications, ce pour quoi le département d’Asie du Sud m’a interpellée. Pour cette raison, j’ai choisi de mettre l’accent sur les religions d’Asie du Sud durant mon Bachelor. J’avais aussi un vieux rêve de faire de la philosophie, que j’ai donc choisie comme mineure. Aimant beaucoup le terrain, j’ai ensuite axé mon cursus sur l’anthropologie et l’ethnographie. Je me suis même découvert une passion pour l’anthropologie visuelle, et réalise actuellement un film pour mon mémoire. C’est une jolie façon de relier un peu mon parcours, avec un aspect artistique. J’ai d’ailleurs eu la chance de recevoir une bourse de la faculté pour financer mon terrain au Kenya !
J’ai la chance d’avoir une bourse, qui me permet de ne pas devoir travailler à 100 % à côté de mes études. Je suis maman, donc c’est un peu du jonglage de combiner tout ça, mais ça fonctionne ! La chose principale que j’ai dû apprendre est de faire des choix d’objets de recherche, car j’avais tendance à vouloir tout découvrir en profondeur, mais à un moment il faut aussi pouvoir être efficace. Ce sont des études qui demandent des capacités d’adaptation conséquentes, car le cursus laisse beaucoup de choix. Par exemple j’ai fait du sanskrit, de la philosophie, de l’anthropologie, des films, de la sociologie, de la psychologie... Du coup il faut savoir s’adapter à chaque discipline, ses méthodes et exigences.
Ce qui est chouette au sein de la faculté, c’est qu’au fil du temps on retrouve souvent les mêmes personnes dans différents cours. Cela permet de créer des liens basés sur des intérêts communs. Il s’agit généralement de petites classes, ce qui permet aussi de recevoir un encadrement très personnalisé de la part des enseignant·e·s. C’est un immense privilège !
Il ne faut pas se laisser induire en erreur par l’intitulé du cursus, étudier les sciences des religions ne veut pas dire qu’il faut pratiquer ces dernières! Au contraire, on porte un regard critique et historique sur les enjeux liés aux différentes religions. On prend par exemple en compte les contextes géopolitiques pour mettre les pratiques culturelles en perspective. Ce sont donc des études très actuelles, car elles permettent de développer des compétences de dialogue interculturel. Il s’agit d’un cursus permettant de se diriger vers une variété de carrières, notamment dans les musées, la culture, le journalisme, la diplomatie...