Des règles nationales et internationales contraignantes
À l’échelle mondiale, et particulièrement européenne, on observe qu’une gestion transparente des données de recherche est devenue une priorité pour les États et organismes publics de financement. Ceux-ci exigent à la fois des plans de gestion des données (Data Management Plan – DMP) et le libre accès aux publications scientifiques et aux données qui les sous-tendent. D’autre part, un nombre croissant d’éditeurs scientifiques disposent de Data Policies et exigent dorénavant l’accès aux données, métadonnées, codes, matériaux, méthodes et protocoles associés aux résultats de recherches, tant qualitatives que quantitatives.
En Suisse, le Fonds National Suisse de la Recherche scientifique (FNS) s’est engagé dès 2006 en faveur de l’ouverture de la science. Il exige la rédaction d’un DMP pour toute nouvelle demande de financement depuis 2017 et l’ouverture de toutes les productions scientifiques issues de projets qu’il finance. De son côté, Swissuniversities vise un 100% d’accès libre pour toutes les publications issues des hautes écoles dès 2024, selon sa stratégie nationale sur l’Open Access.
Depuis novembre 2015, l’UNIL est signataire du LERU Statement on Open Access to Research Publications qui entend promouvoir les publications ouvertes, l’archivage et la mise à disposition des données scientifiques. L’UNIL a également signé en 2018 la Déclaration de Berlin sur le libre accès à la connaissance en sciences exactes, sciences de la vie, sciences humaines et sociales et la Déclaration de San Francisco sur l’évaluation de la recherche (DORA). Celle-ci remet en cause l'usage croissant des classements bibliométriques comme indices au service de l’évaluation de la recherche et des chercheur·e·s.