Comment avez-vous choisi votre formation ?
J’ai suivi des cours de psychologie au gymnase, avec un excellent enseignant, qui m’a donnée envie d’approfondir le sujet. Mon entourage me voyait bien dans ce type d’études aussi. Je me voyais étudier la psychologie à l’université ou alors opter pour une formation en HES. J’ai finalement décidé d’entamer le Bachelor à l’UNIL et je l’ai obtenu. La première année n’a pas été facile, il m’a fallu une période d’adaptation.
Comment avez-vous choisi votre Master ?
J’aimais bien la recherche, mais je n’étais pas motivée au point d’en faire toute la semaine. La psychopathologie ne m’attirait pas non plus sur le long terme. J’ai pris le temps d’interroger des amies qui avaient commencé leur master, dans diverses orientations, pour me faire une idée. J’ai suivi quelques cours du Master en psychologie du conseil et de l’orientation, et j’ai apprécié la théorie et les outils concrets abordés. Au début du Master, je n’étais pas sûre de la population avec laquelle j’avais envie de travailler. Cependant, le thème de l’insertion chez les jeunes m’intéressait : j’ai effectué un mémoire sur la période qui se situe entre la fin de l'école obligatoire et l'entrée en formation professionnelle. Mon but était de mettre en évidence les ressources des jeunes plutôt que les facteurs qui les freinent dans leurs recherches de voies.
Décrivez-nous le stage réalisé dans le cadre de votre Master :
J’ai effectué un stage au Service d’orientation et carrières de L’UNIL. J’ai eu l’occasion de participer à diverses prestations. D’abord sous supervision puis de façon indépendante, j’ai mené des entretiens d’orientation, principalement pour répondre à des demandes d’étudiants. J’ai assuré des permanences, où les questions sont plus vastes étant donné qu’un public large y a accès (futurs étudiants, étudiants d’autres hautes écoles, diplômés, etc). J’ai en outre eu l’occasion de répondre à des questions lors de manifestations où l’UNIL était représentée, et de participer à divers ateliers – sur les méthodes de travail des étudiants ou le passage à l’emploi.
A votre avis, quelles compétences sont importantes pour exercer ce métier ?
Il faut savoir créer de bonnes relations, avoir un bon sens du contact. Il est également essentiel de pratiquer l’écoute active, pour être sûr de cerner la demande. Lorsque l’on se trouve en entretien, plusieurs tâches sont effectuées en parallèle : dialoguer et lister les options réalistes que l’on va présenter aux consultants. Une personnalité chaleureuse et posée est bienvenue ; la réflexion s’impose avant de réagir.
Mes conseils pour bien profiter d’un stage seraient de poser des questions à ses superviseurs, de prendre des notes pour éviter de reposer plusieurs fois les mêmes questions.
Enfin, ce type de travail est très gratifiant, on se sent utile, et il faut être passionné, car l’activité varie peu dans le temps.
Quelle est votre expérience en termes de recherche d’emploi ?
J’ai démarré mes postulations durant le dernier semestre d’études. J’ai décroché environ 6 entretiens, et je dirais qu’il faut les préparer, être même bien préparé, en sachant ce que l’on souhaite mettre en avant de son profil. Et être authentique, cohérent. Il est utile de se renseigner sur l’employeur et sur les personnes qui vous reçoivent en entretien.
Le fait d’avoir eu des jobs d’étudiante et des engagements bénévoles m’ont permis je pense de compléter mes arguments. Il est important de prendre du recul sur chaque expérience et se demander ce que l’on en a retiré.
Pouvez-nous nous expliquer votre fonction actuelle ?
J’ai deux types d’activités chez Corref : des entretiens individuels avec des adultes, notamment à des fins de ré-insertion, et l’animation d’ateliers en groupe pour les femmes qui souhaitent reprendre un emploi. Mon intérêt pour les populations précaires se retrouve dans ce poste.