Résumés des projets soutenus en 2009

Les étudiants en médecine reçoivent un enseignement longitudinal concernant la communication médecin-malade avec une immersion progressive dans cette thématique au cours des 4 premières années d'étude.
Le projet vise à modifier le format de l'enseignement actuel de la 1ère année de Master en médecine (MMed), en permettant à chaque étudiant de développer ses compétences de savoir faire communicationnel et savoir être dans l'expérience d'un entretien avec un acteur simulant une situation complexe (p. ex. annonce de diagnosic d'une maladie oncologique), et d'être supervisé individuellement.

Le projet soumis vise à clarifier si une approche pédagogique individualisée dans cette expérience très mobilisante de mise en situation difficile, est bénéfique pour les étudiants en termes de: 1) vécu, 2) analyse de pratique.

Si ces deux aspects sont concluants, une mesure des compétences communicationnelles fera partie d'un projet de recherche dans le cadre d'un financement spécifique.

La compréhension des problèmes de santé implique au-delà du cadre bio-médical, de porter son attention à un grand nombre de paramètres tels que le contexte de vie et de travail, le niveau d’instruction, les ressources individuelles et collectives, les caractéristiques du réseau de soins, les conditions économiques, politiques et sociales, etc. Autrement dit, l’ensemble des pratiques médicales doivent être analysées et comprises dans une perspectives communautaire.

L’actuelle réforme des études médicales de la FBM fait une part importante à cette perspective en introduisant dans la formation pré graduée un programme d’enseignement de la « médecine et santé communautaires ». Dans ce cadre un « module d’immersion communautaire » va être mis en place pour la première fois durant l’année académique 2008-2009, pour les étudiants de 3e année de médecine.

Ce module de 4 semaines est destiné à l’exploration sur le terrain, selon une méthode de recherche préétablie, d’un problème de santé par groupe de 4 à 5 étudiants, accompagnés dans leur démarche par un tuteur. Les résultats sont présentés dans un résumé, un poster et lors d’une présentation orale en colloque.

Cette expérience basée sur des modèles existants, est appelée à prendre place régulièrement chaque 3ème année d’étude. En raison de son caractère innovant en termes de contenus d’apprentissage, de méthodologie de recherche et de méthodes pédagogiques, des compétences spécialisées, qui ne sont actuellement pas disponibles au sein de notre Département  universitaire de médecine et santé communautaires (DUMSC) s’avèrent indispensables.

Le projet « SI » (Suicide Intervention) a pour objectif d’apporter une contribution au cours « Crise suicidaire : formation à l’intervention », en offrant à ses participants un complément de formation continue en ligne nommé « Crise suicidaire : entraînement à l’intervention ». Il s’ancrera sur la plate-forme interactive de formation à distance Form@tox déjà utilisée, entre autres, dans le cadre de l’UNIL et du CHUV.

Ce projet se présentera sous forme d’entretiens audio consultables sur Internet avec des personnes présentant des comportements suicidaires (acteurs). L’apprenant jouera le rôle de l’intervenant et conduira son entretien – d’une trentaine de minutes –, grâce à des dialogues à choix multiples. A la fin de chaque entretien, il recevra un feedback sur ses options et, le cas échéant, des suggestions de réponses plus adéquates ainsi que les réflexions y relatives. Il pourra également être orienté vers les différents supports théoriques du cours « Crise suicidaire : formation à l’intervention ». Les entretiens seront disponibles en tout temps afin de permettre à l’usager de tester et d’investiguer plusieurs pistes d’interventions pour une même situation. Dans un premier temps, trois entretiens seront proposés puis, chaque année, ceux-ci seront mis à jour avec l’introduction d’un entretien supplémentaire.

Grâce à ces entraînements audio, le projet « SI » vise à optimiser les connaissances et compétences acquises lors du cours « Crise suicidaire : formation à l’intervention » des apprenants, tout en leur permettant de perfectionner leur aptitude d’écoute et leurs techniques d’intervention. De plus, ce projet s’intéresse à soutenir les participants de la formation qui sont rarement en contact avec des personnes suicidaires, afin qu’ils puissent continuer à s’exercer dans une optique préventive.

La présence du RISET et le souhait de l’Unité de pédagogiqe (UP) de la FBM de mettre sur pied dès 2009 un programme d’appui à l’enseignement structuré constituent un argument fort pour la création d’un site qui puisse s’insérer dans l’offre de formation présentielle. Les objectifs du projet sont 1) de développer et mettre à disposition un instrument de sensibilisation/formation à la pédagogie (médicale) convivial, modulaire, relativement interactif, illustré, gratuit  et facilement accessible sur la plate-forme E-learning de l’UNIL ; 2) de fournir ainsi un instrument d’appui à l’enseignement pédagogique présentiel. 

Déroulement : Sur la base d’une enquête (on-line) ciblée sur des enseignants de différents niveaux et recensant les besoins prioritaires perçus sera développé un programme de sensibilisation et de formation pédagogique modulaire : un bref module introductif décrivant les bases d’un enseignement planifié (objectifs, méthodes d’enseignement, évaluation) ; un module décrivant la sélection et l’élaboration d’objectifs d’apprentissage généraux et spécifiques ; plusieurs modules présentant à l’aide de vidéos les différentes formes d’enseignement et les situations dans lesquelles elles sont pertinentes : cours ex cathédra, cours en petits groupes, jeux de rôle, usage de l’E-learning, blending entre cours et travail individuel, tutorat, manière de rendre un feed-back, etc. Un dernier module pourrait porter   sur les possibilités d’évaluation / auto évaluation des performances de l’enseignant  et sur les formes d’évaluation des étudiants (à développer dans un 2ème temps). Les modules seront complétés par une liste de liens avec d’autres sites pédagogiques et, éventuellement, un forum d’échange d’expériences pratiques et d’outils/d’approches d’enseignement ayant bien fonctionné (« Online Communities of Practice »).

Valeur ajoutée : Les cadres de la FBM et d’autres Facultés, pourront, après avoir participé à un module de formation présentiel, revoir certaines techniques d’enseignement ou développer des compétences supplémentaires grâce à un outil attractif et évolutif sans moyens humains et financiers importants. Les tuteurs du CSE et de l’UP pourront faire appel au site pour fournir des exemples pratiques et concrets d’approches pédagogiques.
 

Ce projet tente d'innover dans le cadre de l'enseignement des séminaires de développement urbain durable II (illustrant le cours de développement urbain I). L'approche de la durabilité urbaine passe jusqu'à aujourd'hui principalement par un travail de rédaction d'un rapport sur une des thématiques soulevées par les questions environnementales, sociales ou économiques du développement urbain. Cette approche tout en étant pertinente ne permet pas aux étudiants de prendre conscience de l'interdépendance entre les dimensions ou piliers de la durabilité et la dimension systémique de la ville. L'expérimentation exploratoire de l'utilisation du logiciel SimCity est au coeur de ce projet.

L'objectif central de cette innovation pédagogique est d'utiliser ce logiciel afin de les aider à développer des connaissances holistiques sur la ville et d’enrichir la capacité à discuter des modèles d’urbanisme durables. SimCity est un outil intéressant pour mener une réflexions sur les principes de croissance associées aux modèles de planification urbaine qui sous tendent la ville de SimCity : "Pour que votre ville continue à fonctionner, c'est à vous qu'il revient de devoir la faire prospérer et d'en faire un lieu de vie agréable pour vos Sims (=habitants) » (extrait de la notice). Cette expérimentation originale doit nous permettre d’identifier la légitimité de l'utilisation d'un tel outil dans le cadre de notre enseignement en repérant le modèle urbanistique et de croissance sur lequel repose le jeu et de le comparant aux différentes approches théoriques de la littérature, mais aussi en demandant aux étudiants de planifier leur ville et d'écrire un rapport analysant leur travail de simulation de planification durable.

Notre projet vise à améliorer l'usage de l'audio-visuel dans l'enseignement du francçais à l'EEFLE. Au lieu de considérer les vidéos comme des documents que les étudiant-e-s devraient interpréter, nous proposons de les utiliser comme des modèles d'activités langagières que les étudiant-e-s devront suivre sur le mode de la représentation théâtrale. Les étudiant-e-s pourront ainsi exercer les dimensions vocales, gestuelles et corporelles du langage que les approches par l’écriture ont tendance à négliger et qui font pourtant partie intégrante de la compétence langagière.

Notre projet suivra deux axes principaux. Le premier tournera autour de l'élaboration d’une base de données évolutive répertoriant des séquences vidéos couplées à des activités langagières dans lesquelles, elles
prennent sens. Le deuxième tournera autour de la formation des enseignant-e-s aux techniques d'enseignement qui permettent de travailler avec des étudiant-e-s sur les dimensions vocales, gestuelles et corporelles du langage. Comme ces techniques théâtrales touchent  aux émotions, elles sont particulièrement difficiles à apprendre soi-même et
à enseigner aux autres. Elles nécessitent donc un accompagnement pédagogique que nous fournirons aux enseignant-e-s sous la forme d'une formation continue pour leur apprentissage et d'un coaching
pour leur enseignement.

Notre projet est la pièce "expression orale" d’un puzzle qui vise à développer de nouvelles pratiques technologiques dans l'enseignement des langues. Sa durabilité tient d’une part à son insertion dans les enseignements des cursus proposés par l'EFLE et d'autre part à son adéquation avec les projets de la Faculté des lettres en ce qui concerne la transformation tant matérielle que conceptuelle des laboratoires de langues.

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Le projet  Méthodes et outils en sociologie visuelle propose aux étudiant-e-s du cours de Master « Sociologie de l’image II » l’opportunité de recourir aux images comme outils et méthodes de travail dans le cadre de la conduite d’une recherche de terrain. Le projet est pensé autour de la mise en place d’un espace virtuel commun de travail et de partage des données visuelles. Il s’inscrit plus largement dans la construction d’outils méthodologiques, théoriques et technologiques afin d’intégrer pleinement les images à la démarche de recherche en sciences sociales.

La démarche pédagogique est établie autour de la création et de l’expérimentation d’une plateforme interactive multimédias apte à permettre l’échange et la confrontation de données visuelles dans le cadre d’un travail collectif en sociologie de l’image. L’espace de travail virtuel ainsi créé constitue un second espace de rencontre pour les étudiant-e-s, en parallèle des séances du cours. La plateforme utilise les développements offerts par le Web 2.0, notamment les dispositifs internet de partage d’images (photo-blogs, base de données visuelles), de textes (blogs) et de vidéo (partage en ligne de flux vidéo). Le site web ainsi produit est, non pas simplement un espace de stockage ou d’information, mais un lieu dynamique de discussion, de confrontation des données, d’argumentation et de présentation des résultats.
 
Le projet vise à répondre au besoin, souvent manifesté par les étudiant-e-s Master, d’ancrage de l’instrumentation visuelle dans la pratique sociologique et historique : il propose donc des pistes pour répondre à la question « comment utiliser les images dans la recherche en sciences sociales ? ». La réponse apportée met en avant les formes contemporaines d’usages des images permises par l’association de différents médias et leur mise en rapport grâce aux technologies internet (hypertexte, flux d’images, etc.). Il s’agit d’inventer des moyens pour exploiter les potentialités du Web 2.0 dans le cadre d’une forme d’écriture sociologique attentive aux rapports entre textes scientifiques et images, mais également aux questions épistémologiques et éthiques que posent le recours aux données visuelles.

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Suite à l’évaluation du Bachelor et du Master en science politique, par les étudiant.e.s, il s’agit d’expérimenter une formule de stage, en vue de revaloriser le Master généraliste de recherche.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du séminaire annuel « Sociologie des mobilisations en Afrique du Nord et au Moyen-Orient » (MA Science politique), également fréquenté par des étudiant.e.s en sciences sociales. En 2008-2009, il est construit autour d’une perspective théorique, la sociologie du militantisme, d’un lieu, le Maroc, et d’un stage de terrain collectif d’une semaine, qui se déroulera à Casablanca, fin mars 2009, en partenariat avec l’Université de Casablanca. Quarante étudiant.e.s seront concernés (25 à Lausanne, 15 à Casablanca).

L’objectif est de procéder collectivement à la production d’une recherche de ses tâtonnements à son couronnement par une publication, un film, une exposition de photos, et un mini-colloque. D’une part, les étudiant.e.s seront accompagnés tout au long du processus, et notamment sur le terrain, où ils bénéficieront d’un encadrement intense. Ils expérimenteront plusieurs méthodes de recherche (entretien qualitatif, observation), produiront plusieurs matériaux (entretiens enregistrés, carnets de terrain, film, photos), articuleront différents savoirs de manière à dégager la cohérence d’ensemble de notre projet pédagogique. D’autre part, ils apprendront à travailler ensemble : étudiant.e.s et enseignant.e.s, université du « Nord » et université du « Sud ». Ils pourront ainsi participer à briser plusieurs cloisons : entre méthodes de recherche ; entre cours « théoriques » et de méthodes ; entre campus et terrain ; entre « Nord » et « Sud », aussi bien en faisant voyager les concepts, qu’en collaborant avec un univers académique différent.

Cette expérience pourrait être intégrée dans le cursus de science politique après réflexion collective, mais aussi se transmettre via la réalisation d’une publication, d’un film, d’une exposition de photo, d’une page web.

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