Océane Pittet, étudiante, Baccalauréat universitaire en Théologie
Océane Pittet, étudiante, Baccalauréat universitaire en Théologie
Le chemin qui m’a conduite en théologie n’était pas linéaire : j’ai d’abord fait l’École de Culture Générale, puis une passerelle afin d’avoir une maturité permettant d’accéder à l’Université. Une fois à l’Université, j’ai fait une année en lettres (en histoire de l’art et histoire ancienne), à la suite de laquelle j’ai décidé de me rediriger en théologie. J’ai fait ce choix car, bien que j’aime énormément l’histoire depuis que je suis toute petite, plus j’apprenais des choses et plus la sensation de ne pas pouvoir les partager me frustrait. Ma foi a aussi été un élément déterminant: je crois en Dieu et je pense que je suis conduite à étudier la théologie pour devenir pasteure. J’aime savoir que ce que j’apprends ne sera pas que pour moi, que je pourrai le transmettre. Ça me motive à apprendre ! En plus la théologie englobe de nombreuses autres branches comme l’histoire, les sciences bibliques ou par exemple les langues. Car oui, on apprend le grec et l’hébreu! C’est très ouvert, ce qui rend cette formation extrêmement enrichissante.
Il y a une diversité incroyable de personnes en théologie ! Par exemple, la majorité des étudiant·e·s se destine au pastorat parce qu’on est dans une faculté de théologie protestante, mais elle est ouverte à toutes les confessions. Certain·e·s se destinent à l’aumônerie, que cela soit dans les écoles ou les hôpitaux, ou encore au journalisme ! Et d’autres débouchés sont encore possibles. Ce n’est donc pas du tout un prérequis d’avoir la foi pour venir étudier la théologie, au contraire je pense que c’est extrêmement enrichissant de confronter plusieurs points de vue. Ce qui compte surtout, c’est d’être curieux·se. Donc que tu sois athée, agnostique ou croyant·e, tu as ta place dans cette filière. D’ailleurs le programme n’est pas uniquement focalisé sur le christianisme. On a des branches à option, parmi lesquelles tu peux prendre des branches de sciences des religions, ce qui ouvre bien la place à d’autres cultures et traditions religieuses.
L’un des avantages de la faculté de théologie c’est qu’on a des petites classes, du coup tu es vraiment considéré·e comme une personne et pas seulement comme un numéro d’étudiant·e: tout le monde se connaît, les professeur·e·s nous connaissent, et il y a vraiment un lien qui s’installe. L’ambiance est réjouissante, tant au niveau de la foi parce que c’est aussi enrichissant de partager nos expériences, qu’au niveau des études parce qu’on sait avec qui on travaille. On a un cœur de faculté qu’on partage avec les étudiant·e·s en sciences des religions, c’est un endroit agréable où on peut se retrouver, étudier, manger... Il y a même des canapés pour échanger confortablement! Vu qu’on est peu dans les classes, on est amené à travailler sur un sujet de son côté, mais cela arrive qu’on travaille en groupe.
Je donnerais deux conseils aux futur·e·s étudiant·e·s: pour ceux et celles qui viennent ici en lien avec un appel qu’ils ressentent au fond d’eux·elles: il ne faut pas se décourager. On voit parfois des choses en cours qui mettent notre foi à l’épreuve (ce qui est au final très enrichissant) et il est important de savoir garder des moments pour se ressourcer afin de créer un équilibre entre ce côté très rationnel proposé par les études et ce côté spirituel. Et pour ceux et celles qui ne sont pas dans ce cas: il faut se laisser aller à la découverte et être prêt·e à être bousculé·e dans ses préconçus, à se laisser surprendre. Ce sont des études très riches !